Auteur : Kamel Daoud

Kamel Daoud "Je suis frappé par le déni autour de l'Arabe mort de l'Étranger" (5:13)Informations[1]

Né à Mostaganem, en Algérie, le 17 juin 1970, Kamel Daoud est un des chroniqueurs les plus connus du quotidien francophone "le Quotidien d'Oran".

Ses positions vigoureusement anti-islamistes lui valent d'être victime d'une "fatwa" en 2014, mais son accusateur sera condamné par la justice algérienne.

Kamel Daoud a pris aussi parti contre le quatrième mandat du président Bouteflika, ce qui lui vaudra d'être brièvement inquiété.

"Meursault, contre-enquête", paru en Algérie en 2013 et en France en 2014, inspiré par l'"Étranger" de Camus, et hommage à "La Chute" du même auteur, a remporté de nombreux prix, notamment le prix Goncourt du premier roman.

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Biographie

Kamel Daoud, né le 17 juin 1970 à Mostaganem en Algérie, est le fils d'un gendarme. Après des études de mathématiques, il étudie la littérature à l'Université.

En 1994, il entre au Quotidien d'Oran, journal francophone. Il est pendant huit ans le rédacteur en chef du journal.

L'écrivain, victime d'une fatwa en 2014, décide alors d'arrêter le journalisme.

En 2011, son recueil de nouvelles Minotaure 504 est sélectionné pour le Prix Goncourt de la nouvelle, et pour le Prix Wepler-Fondation La Poste qui échoit finalement à Éric Laurrent.

En octobre 2013 sort son roman Meursault, contre-enquête, qui s'inspire de L'Étranger d'Albert Camus : le narrateur est en effet le frère de « l'Arabe » tué par Meursault. L'ouvrage obtient en 2014 le Prix François-Mauriac et le Prix des cinq continents de la Francophonie. L'année suivante, il est couronné du Prix Goncourt du premier roman 2015.

Le 3 décembre 2014 dans l'émission de Laurent Ruquier On n'est pas couché sur France 2, il déclare à propos de son rapport à l'islam : « Je persiste à le croire : si on ne tranche pas dans le monde dit arabe la question de Dieu, on ne va pas réhabiliter l'homme, on ne va pas avancer, a-t-il dit. La question religieuse devient vitale dans le monde arabe. Il faut qu'on la tranche, il faut qu'on la réfléchisse pour pouvoir avancer. ». Quelques jours plus tard, cela lui vaut d'être frappé d'une fatwa par Abdelfattah Hamadache Zeraoui, un imam salafiste.

À la suite de la plainte déposée par Kamel Daoud devant la justice algérienne au sujet de ces menaces publiques de mort proférées par l'imam, la justice algérienne rend son jugement le 8 mars 2016. Il est qualifié de « sans précédent » par l'avocat du plaignant : l'iman Abdelfattah Hamadache Zeraoui est condamné à six mois de prison dont trois mois fermes et l'équivalent de 450 euros d'amende.

En 2015, Meursault, contre-enquête est adapté en monologue théâtral par Philippe Berling, metteur en scène et directeur du Théâtre liberté de Toulon.

Bibliographie

  • Raïna raïkoum, Dar El Gharb, Oran, 2002 (recueil de chroniques publiées dans le Quotidien d'Oran)

  • La Fable du Nain, Dar El Gharb, Oran, 2003 (récit)

  • Ô Pharaon, Dar El Gharb, Oran 2005

  • L'Arabe et le vaste pays de ô... (nouvelles), Barzakh, Alger 2008, Prix Mohammed Dib.

  • La Préface du Nègre, Éditions Barzakh, Alger, 2008 (recueil de nouvelles) ; Publié en France en 2011 sous le titre Minotaure 504.

  • Minotaure 504 (nouvelles), Sabine Wespieser, Paris 2011 ; Publié initialement en Algérie en 2008 sous le titre La Préface du Nègre. Sélectionné pour le Prix Goncourt de la nouvelle.

  • Meursault, contre-enquête (roman), Barzakh, 2013 et Actes Sud, 2014 ; Prix François-Mauriac 2014 ; Prix des cinq continents de la Francophonie 2014 ; Finaliste du prix Goncourt 2014 ; Prix Goncourt du premier roman 2015