Grammaire 18/56 : Les degrés de l'adjectif (2) : le superlatif

Le superlatif absolu sert à exprimer l'intensité maximale d'une qualité.

On peut distinguer deux manières de former un superlatif absolu :

• À l'aide d'une marque morphologique :

  • un suffixe (hérité du latin) en -issime ("ce film est nullissime !"), souvent utilisé pour créer de nouveaux adjectifs, notamment dans la langue parlée ou familière ;

  • un préfixe, hérité du latin (super-, sur-, ultra-...) ou, plus souvent, du grec (hyper-, méga-, archi-..).

• À l'aide d'une marque sémantique : en faisant précéder l'adjectif d'un adverbe qui en précise le sens et l'intensité : très (le plus courant), mais aussi immensément, suprêmement, idéalement, extrêmement...

  On peut d'ailleurs se demander, dans ce dernier cas, si la notion de superlatif appartient réellement à la morpho-syntaxe, ou si elle n'est plus, en français, qu'une catégorie purement sémantique.

Le superlatif (de l'adjectif comme de l'adverbe) est souvent accompagné de la forme "possible".

Celle-ci peut être :

1. Un adverbe, donc invariable, lorsqu'elle ne se rapporte pas à un nom :

   « Il lui adressait les compliments les plus justes possible. » (Flaubert)

2. Un adjectif, donc variable, lorsqu'elle se rapporte à un nom :

   « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. » (Voltaire)