Orientation et débouchés pour les métiers de la finance
Pllusieurs types d'études mènent aux carrières de la finance : les bacs professionnels gestion ou comptabilité, les filières courtes conduisant au BTS (brevet de technicien supérieur) ou au BUT (bachelor universitaire de technologie), ou plus longues comme les école de commerce ou de gestion ou les IAE (écoles universitaires de management) délivrant un grade de master, ou les parcours universitaires comme les licences professionnelles économie-gestion ou les masters mention finance, sans oublier les masters de mathématiques ou certaines grandes écoles scientifiques (École polytechnique, CentraleSupélec...), les écoles de banque et assurance...
Les filles sont relativement nombreuses dans les études commerciales et les écoles de gestion mais beaucoup moins attirées par les études de mathématiques, comme nous l'avons vu précédemment. Dans ces conditions il est difficile de connaître le pourcentage des filles qui choisissent ces carrières.
Ces études pourraient conduire les femmes et les hommes aux mêmes postes, or les inégalités restent courantes dans les métiers de la finance.
Comme dans d'autres domaines, le plafond de verre est une réalité :
Si les femmes sont employées dans le secteur de la finance, elles sont sous-représentées aux postes de direction : une étude de 2020 portant sur 460 entreprises dans 37 pays en 2019 indique que les femmes ne sont que 20 % dans les comités exécutifs et 23 % dans les conseils d'administration (source : Women in Financial Services 2020, Oliver Wyman, 2020).
Comme dans d'autres domaines également, les stéréotypes sont à l'origine d'inégalités :
Un rapport de la Commission européenne de 2020 a noté qu'en 2018, les entreprises technologiques soutenues par du capital-risque et dont les fondateurs étaient exclusivement masculins ont reçu 93 % du capital, 5 % allant à des équipes mixtes et 2 % à des équipes exclusivement féminines (source : Gender Smart Financing Investing In and With Women, Commission européenne, 2020, en anglais).
Pourtant, selon une étude mondiale publiée fin 2014 par le Crédit Suisse, les groupes dont la capitalisation dépasse 10 milliards de dollars, et qui comptent au moins une femme au sein de leur conseil d'administration, ont vu leur cours de Bourse et leurs résultats dépasser respectivement de 5 % et de 3 % les performances des entreprises dont les conseils étaient exclusivement composés d'hommes (source : Les inégalités femmes/hommes persistent dans la finance, Option Finance, 2014).
De plus, certains secteurs d'activité de la finance ne favorisent pas la mixité :
Si la trésorerie, la comptabilité et le contrôle de gestion sont globalement paritaires, ce n'est pas le cas des postes qui nécessitent des missions en France ou à l'étranger, comme l'audit ou le contrôle interne, car, selon les femmes, ils sont peu compatibles avec la vie de famille. Il en est de même au ministère des Finances pour la mobilité géographique des femmes. On retrouve ici le poids de la charge familiale qui incombe davantage aux femmes qu'aux hommes
Mais les mentalités évoluent :
Entre février 2013 et janvier 2019, dans le secteur de la finance en France, l'indice de féminisation des Comex-Codir (comité exécutif-comité de direction) est passé de 14 à 21 % (source : article de la Tribune de février 2019).
La loi PACTE (plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises) 2019 comporte un volet égalité femmes-hommes détaillé dans le document mis à disposition sur le site du ministère de l'Économie, des Finances, de l'Action et des Comptes publics.
Aujourd'hui les femmes créent des réseaux pour fédérer leurs forces, s'entraider et se mettre en valeur, comme le réseau Financi'Elles.