Orientation et débouchés pour les métiers de la santé
Comme annoncé dans le quiz que le pourcentage de femmes à l'université en médecine, odontologie et pharmacie en 2020-2021 est de 66 % (source : Repères et références statistiques, 2021).
Depuis la réforme des études de santé de 2020, deux voies universitaires permettent d'accéder à la filière MMOPK (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie, kinésithérapie) : PASS (parcours accès santé spécifique - environ 60% des places) et L.AS : (licence avec option "accès santé" - environ 40% des places).
L'ancienne PACES (première année commune aux études de santé) disparaît donc, la réforme amenant trois modifications : (1) arrêt du 100 % QCM (2) fin du redoublement en première année, en gardant la possibilité de suivre une PASS puis une L.AS, ou deux L.AS (3) fin du numerus clausus qui redevient numerus apertus, le passage en 2ème année restant toujours très sélectif.
Les formations aux métiers paramédicaux comme infirmièr·e, ergothérapeute, se font dans des écoles ou instituts spécialisés comme les IFSI (instituts de formation en soins infirmiers) qui recrutent les titulaires d'un baccalauréat sur concours pour une formation en 3 ans et qui délivre un diplôme d'État reconnu Bac+3.
Les femmes sont de plus en plus nombreuses dans les professions de santé, mais elles n'ont pas investi de la même manière tous les domaines et toutes les spécialités.
Examinons la démographie des personnels de santé dans les deux tableaux suivants (source : DREES - Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, 2021).
Les professions autres que la médecine
Femmes | Hommes | % femmes | |
---|---|---|---|
Sages-femmes/maïeuticien·nes | 22900 | 641 | 97 |
Orthophonistes | 26791 | 851 | 97 |
Infirmiers/ères | 661502 | 102758 | 87 |
Manipulateurs/trices ERM | 28773 | 10848 | 73 |
Pharmacien·nes | 49641 | 23786 | 68 |
Opticien·nes-lunetiers/ères | 24497 | 17748 | 58 |
Masseurs/euses-kinésithérapeutes | 47035 | 44450 | 51 |
Chirurgien·nes-dentistes | 20257 | 22877 | 47 |
Le tableau montre que ces professions sont majoritairement ou très majoritairement féminisées. Notons il n'y a en 2021 que 3 % d'hommes « maïeuticiens », mais désormais le terme même de sages-femmes va peu à peu s'effacer avec la présence d'hommes en maïeutique (il faut noter que l'appellation « sage-homme » n'est pas envisageable car « sage-femme » signifie « qui a la connaissance de la femme », et dans « sage-femme », « femme » désigne donc la femme enceinte, et non la personne qui pratique le métier).
Les médecins
Examinons maintenant la situation des médecins, toutes activités confondues, puis pour quelques spécialités.
Femmes | Hommes | % femmes | |
---|---|---|---|
Omnipraticien·nes | 150716 | 182396 | 45 |
Pédiatrie | 6174 | 2417 | 72 |
Médecine du travail | 3659 | 1714 | 68 |
Gériaterie | 1627 | 1083 | 60 |
Santé publique et médecine sociale | 1058 | 757 | 58 |
Gynécologie-obstétrique | 4505 | 4081 | 52 |
Chirurgie générale | 1066 | 3828 | 22 |
Chirurgie orthopédique et traumatologie | 526 | 6523 | 7 |
Cardiologie et maladies cardio-vasculaires | 3768 | 10183 | 4 |
En chirurgie, certaines spécialités comme la cardiologie et maladies cardio-vasculaires montrent une très faible représentation des femmes. En revanche, ces données font apparaître de grands pourcentages de femmes en médecine du travai, gériaterie ou santé publique.
Notons aussi que le manque global de médecins, par suite du numerus clausus appliqué de nombreuses années dans l'examen-concours de première année, très récemment supprimé, a conduit à une immigration médicale qui comporte des femmes et des hommes à parts égales.