Orientation et débouchés pour les métiers du droit
Les BUT carrières juridiques (bachelors universitaires de technologie CJ) et les facultés de droit sont deux voies pour accéder aux métiers du droit.
Ces établissements présentent un fort taux de féminisation, avec des différences (source : Repères et références statistiques 2021, données de 2019-2020) :
Il y a 82 % de femmes parmi les étudiant·es en BUT CJ.
A l'université, il y a 62 % de femmes parmi les étudiant·es en droit, économie et AES (administration économique et sociale).
Examinons plus en détail deux des débouchés offerts aux étudiant·es : la magistrature et la profession d'avocat.
La magistrature
Les femmes représentent 76 % de la promotion de l'École nationale de la magistrature (source : École nationale de la magistrature, 2023) et elles représentent 66 % des effectifs de la magistrature (source : publication ministérielle Infostat Justice, n°161, 2018).
La féminisation de la magistrature est cependant teintée d'inégalité selon le grade comme le montre le graphique ci-dessus : les femmes sont trop peu représentées en « hors-hiérarchie », une des causes étant l'obligation de mobilité géographique associée à la progression de carrière. Si l'on distingue les deux fonctions de magistrat·es du siège (les juges, qui rendent des décisions de justice) et de magistrat·es du parquet (les procureur·es, qui requièrent l'application de la loi), les chiffres sont plus nuancés : en « hors-hiérarchie », les femmes représentent 44 % des magistrat·es de siège et 30 % des magistrat·es de parquet.
La profession d'avocat
Parmi les avocat·es, les femmes aussi sont majoritaires (56 % en 2018). Ce pourcentage cache là aussi des disparités, les avocates étant nettement moins nombreuses dans le droit des affaires et le conseil aux entreprises (source : Statistiques 2018 sur la profession d'avocat du ministère de la Justice).
Pour aller au-delà
On pourra consulter le Baromètre Égalité femmes-hommes au ministère de la Justice (mars 2021).