Les emplois du futur antérieur
Le futur antérieur dans l'indépendante ou la principale
Il porte un sens accompli : le procès exprimé par le verbe sera achevé, à un moment postérieur au présent du locuteur et de ses allocutaires ; ce moment est le plus souvent précisé par un complément circonstanciel de temps, ou une subordonnée :
"L'an prochain, nous aurons fini les travaux dans notre maison."
"Quand les élections législatives auront lieu, le président de la République aura été élu."
Le futur antérieur exprime également un bilan, un résultat présenté comme futur : ici, dans le texte d'Ananda Devi, c'est la nuance contenue dans la phrase « tu auras contribué à notre déchéance »
. Le résultat de la trahison, bien qu'appartenant au futur, apparaît comme déjà acquis.
Le futur antérieur dans la subordonnée
Dans une subordonnée, le plus souvent temporelle (mais l'on peut trouver aussi d'autres types de subordonnées), en corrélation avec un futur, le futur antérieur indique un procès dont l'achèvement doit précéder le procès de la principale :
"Quand nous aurons construit la maison, nous défricherons le jardin."
Dans le texte d'Ananda Devi, « La langue qu'il connaîtra, ce sera la nôtre, celle que je lui aurai insufflée par ma voix et par mes chants »
, le futur antérieur se trouve dans une subordonnée relative : "que je lui aurai insufflée" ; il est en corrélation avec des futurs simples : "connaîtra", "sera".
Le futur antérieur marque à la fois l'antériorité et l'achèvement.
Remarque : Le futur antérieur à valeur hypothétique
Le futur antérieur peut parfois prendre une valeur hypothétique portant sur le passé : "Pierre n'arrive pas... Il aura encore manqué son train."
Cet emploi est assez peu fréquent, et plutôt littéraire.