Les groupes nominaux sans déterminant
Il existe un certain nombre de groupes nominaux qui ne peuvent (sauf cas très particuliers) recevoir de déterminant.
Ce sont :
Les noms propres : dans le texte de Bernard Spindler, "Paris", "Eugénie", "Madrid", "Napoléon" n'ont pas de déterminant.
Les noms propres peuvent cependant recevoir un déterminant dans plusieurs circonstances :
Lorsque le référent subit une partition : "Le Londres des financiers n'a pas grand-chose à voir avec celui des touristes."
Lorsqu'il dénote une classe : "Les Kevin sont souvent des enfants turbulents."
Lorsque le nom propre devient un nom commun par antonomase1 : "C'est un Don Juan."
Dans un emploi à la fois populaire et péjoratif : "la Marie a encore fait des siennes"
1 Antonomase (une) : transformation d'un nom propre en nom commun.
Les noms en emploi autonymique : le mot ne désigne pas un référent, mais se désigne lui-même. Ainsi, "Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation." : non la vitesse elle-même mais le mot "vitesse", non la précipitation, mais le mot "précipitation" !
Les coordinations totalisantes : "frères et sœurs", "parents et enfants", "chien et chat"...
Dans un groupe nominal à deux termes coordonnés, si le second sert à définir le premier :
"L'astronomie, ou science des astres..."
Les énoncés abrégés, dans les petites annonces ou les télégrammes :
"Mère décédée, lettre suit".
"Jeune homme sérieux cherche travail".