Les conjonctions de subordination "que", "à ce que", "de ce que"...
La conjonction "que"
La conjonction "que" est l'outil essentiel qui sert à introduire les subordonnées conjonctives. Elle est un pur marqueur syntaxique, sans valeur sémantique propre.
Attention : "Que" conjonction et "que" pronom relatif
Il ne faut pas confondre la conjonction de subordination "que", qui introduit une conjonctive, et le pronom relatif "que", qui introduit une relative.
"que" conjonction n'a aucune valeur sémantique propre ; il sert uniquement de lien grammatical entre la principale et la subordonnée ; "que" relatif renvoie à un référent précis. Il est le plus souvent (mais pas toujours) accompagné de ce référent, qui prend alors le nom d'antécédent. Voir plus loin la leçon sur la relative.
"que" relatif a une fonction dans la subordonnée : dans l'expression "le livre que tu lis", que est COD du verbe lire ; "que" conjonction n'a aucune fonction, ni dans la principale, ni dans la subordonnée.
Les locutions conjonctives
Elles se sont formées lorsque le simple "que" a paru incorrect, quand la subordonnée avait une fonction de COI.
À l'époque classique, on disait volontiers "je m'attends que" ; mais la construction nominale étant "je m'attends à + nom" (ex : "je m'attends à une catastrophe"), on a fait réapparaître la préposition "à" ; mais *"à que" n'étant pas possible (à ne pouvant introduire qu'un nom ou un pronom), on a construit la locution conjonctive "à ce que".
Il en est de même de la formule "de ce que", "sur ce que"...
L'on touche du doigt ici la naissance des locutions conjonctives. Par exemple, la locution "du fait que" est née lorsque l'origine nominale du mot "fait" a été oubliée.