Reconnaître les subordonnées participiales
Nous avons recopié ici le texte de Randal Douc.
LE PERE. - Sur le livre immense des arbres, je lis l'histoire de Sannara. Avec Pierre et Laure, te plaçant sous la protection des écharpes noires, te voici partant pour la grande ville où sont réunis les étrangers. Plus tard, après bien des tourments, tu iras par les airs rencontrer ce pays lointain qui est le mien. Ta vie sera douce et belle et tu oublieras un peu cette terre et ces eaux de douleur.
Me voici tournant la page et c'est Thida aux longs cheveux, qui a perdu père et mère dans les combats et qu'un matin sans lumière j'ai endormie contre mon sein. Riche de cette sombre et étincelante beauté que n'a pu ravir la folie des hommes, tu rencontreras bientôt une étoile de fer délivrant ton âme des violences du corps. Le cou entouré d'une écharpe blanche, portant le deuil sous tes cheveux, tu viendras alors me rejoindre dans la vallée aux esprits.
Nous parlerons longuement l'un près de l'autre. Ton corps redevenu enfant se blottira contre moi. Et lorsque les mots s'en seront allés, lorsqu'il n'y aura plus rien dans ta bouche, tu fermeras les yeux, poseras la tête sur mon épaule et ma main s'appliquant à ton oreille, tu connaîtras enfin le repos. Ainsi s'achèvera l'histoire. Ainsi se fermera le livre.
Pourtant, longtemps encore, les hommes d'ici parleront de toi. Certains diront t'avoir vue dans les montagnes lever une armée pour combattre les ombres. Certains dans la forêt croisant un sanglier croiront reconnaître tes yeux dans les siens. Puis, plus loin, dans un autre pays, dans une autre langue, un homme un matin se lèvera avec ta voix dans sa bouche. Et il sourira d'infini plaisir parce qu'il sait que tu es là, dans son corps et sa bouche et c'est ainsi, par cette étrange mélodie que tu continueras d'exister.
Question
Dans le texte ci-dessus, relevez et analysez les subordonnées participiales.
Solution
LE PERE. - Sur le livre immense des arbres, je lis l'histoire de Sannara. Avec Pierre et Laure, te plaçant sous la protection des écharpes noires, te voici partant pour la grande ville où sont réunis les étrangers. Plus tard, après bien des tourments, tu iras par les airs rencontrer ce pays lointain qui est le mien. Ta vie sera douce et belle et tu oublieras un peu cette terre et ces eaux de douleur.
Me voici tournant la page et c'est Thida aux longs cheveux, qui a perdu père et mère dans les combats et qu'un matin sans lumière j'ai endormie contre mon sein. Riche de cette sombre et étincelante beauté que n'a pu ravir la folie des hommes, tu rencontreras bientôt une étoile de fer délivrant ton âme des violences du corps. Le cou entouré d'une écharpe blanche, portant le deuil sous tes cheveux, tu viendras alors me rejoindre dans la vallée aux esprits.
Nous parlerons longuement l'un près de l'autre. Ton corps redevenu enfant se blottira contre moi. Et lorsque les mots s'en seront allés, lorsqu'il n'y aura plus rien dans ta bouche, tu fermeras les yeux, poseras la tête sur mon épaule et ma main s'appliquant à ton oreille, tu connaîtras enfin le repos. Ainsi s'achèvera l'histoire. Ainsi se fermera le livre.
Pourtant, longtemps encore, les hommes d'ici parleront de toi. Certains diront t'avoir vue dans les montagnes lever une armée pour combattre les ombres. Certains dans la forêt croisant un sanglier croiront reconnaître tes yeux dans les siens. Puis, plus loin, dans un autre pays, dans une autre langue, un homme un matin se lèvera avec ta voix dans sa bouche. Et il sourira d'infini plaisir parce qu'il sait que tu es là, dans son corps et sa bouche et c'est ainsi, par cette étrange mélodie que tu continueras d'exister.
te voici partant pour la grande ville : cette participiale, qui a pour sujet "te" et pour noyau verbal "partant", est COD du présentatif "voici".
Me voici tournant la page : participiale ayant pour sujet "me" et pour noyau verbal "tournant" ; COD du présentatif "voici".
ma main s'appliquant à ton oreille : participiale ayant pour sujet "ma main" et pour noyau verbal "s'appliquant" ; complément circonstanciel (temporel-causal) du verbe principal, "tu connaîtras".