Repérer et classer les COD

Nous avons recopié ici le texte de Dany Laferrière.

Dix heures du soir. Je vois Da tendre l'oreille.

– On dirait des bruits de pas, dit Da. Tout près d'ici...

Fatal regarde par le trou de la serrure.

– Venez par ici, Da. Venez voir... On dirait qu'ils transportent quelqu'un.

– Mais oui, Fatal, tu as raison. C'est un corps qu'il y a dans ce sac.

– Mais qu'est-ce qu'ils sont en train de lui faire ? Ils sont complètement soûls.

Soudain la porte s'ouvre. Da sort sur la galerie. Les deux mains sur les hanches.

– Bandes d'assassins ! Vous n'avez pas le droit de traiter un être humain ainsi. Vous ne respectez rien. Charognards !

Da crache par terre. La lune blafarde. Les visages étonnés du petit groupe de tueurs.

– Si ce n'était pas vous, Da, lance quelqu'un dont le visage est caché sous une cagoule.

– Vous ne me faites pas peur, bande de lâches. Qu'est-ce que vous voulez encore à ce malheureux ?

– Vous le voulez, Da ? dit un grand type, en lançant le sac sur notre galerie.

Et ils continuent leur chemin en gueulant des chants obscènes.

– Ils sont soûls en plus, dit Da en se tournant vers Fatal qui grelotte encore de peur.

– Da, dit Fatal, vous venez juste de me dire de ne pas faire de bêtise.

Da regarde Fatal droit dans les yeux. Je ne l'ai jamais vue aussi déterminée.

– Je suis une vieille femme qui a fini d'acheter et de vendre dans ce bas monde. Je n'ai pas peur de mourir. La politique ne m'intéresse pas, mais je ne peux pas supporter l'injustice. Maintenant, venez m'aider à transporter ce malheureux à l'intérieur.

On place le corps sur le petit lit du salon. Fatal le sort du sac.

– Je le connais, dit Da, c'est Prophète, un homme de Deuxième-Plaine.

Je n'ai pas attendu qu'on me le demande pour aller chercher de l'eau et une serviette blanche. Da nettoie doucement le visage ensanglanté de l'homme. Je cours remplir le pot à nouveau. Da le lave complètement avec la serviette mouillée, et lui fait sentir un peu de camphre pour le faire revenir à lui. Rien.

– Il a reçu trop de coups sur la tête, dit Fatal.

– Au moins, il respire, dit Da.

– Qu'est-ce qu'on peut faire ? demande Fatal.

– Il faut attendre, dit Da. Il ne faut surtout pas qu'il s'endorme... Je vais lui faire une compresse avec du marc de café.

Question

Dans le texte ci-dessus, relevez et classez les COD selon leur nature.

Solution

Groupe nominal

Pronom personnel ou anaphorique

Pronom indéfini

Proposition subordonnée conjonctive

Proposition infinitive

Locution interrogative

l'oreille

des bruits de pas

raison

le droit

un être humain

peur

le sac

leur chemin

des chants obscènes

bêtise

Fatal

peur

l'injustice

ce malheureux

le corps

de l'eau

une serviette blanche

le visage ensanglanté

le pot

un peu de camphre

trop de coups

une compresse

le (voulez)

l' (ai)

m' (intéresse)

m'(aider)

le (sort)

le (connais)

le (demande)

le (lave)

quelqu'un

rien

qu'ils transportent quelqu'un

Da tendre l'oreille

le (faire) revenir à lui

Qu'est-ce que (vous voulez)

Qu'est-ce qu' (on peut faire)