Auteur : Aimé Césaire

Aimé Césaire (1913-2008)

Aimé Césaire et la mémoire de l'humiliation (2:32)Informations[1]

Né en Martinique (France, département et région d'outre-mer) en 1913, Aimé Césaire fit ses études en métropole, à Louis-le-Grand puis à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, où il rencontra Léopold Sedar Senghor.

Homme politique, il fut maire de Fort-de-France de 1945 à 2001, député de la Martinique (1945-1993), président du Conseil régional de la Martinique (1983-1986).

Il fut surtout poète ("Cahier d'un retour au pays natal", 1939 - "Corps perdu", 1950...). Il fut aussi essayiste ("Discours sur le colonialisme", 1950) et auteur de théâtre.

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Biographie

Aimé Césaire est né le 26 juin 1913 à Basse-Pointe (Martinique - France, département et région d'outre-mer), fils d'un fonctionnaire des impôts et d'une couturière.

Après des études à Basse-Pointe, puis à Fort-de-France, il entre en 1931 en hypokhâgne au lycée Louis-Le-Grand de Paris, où il rencontre Ousmane Soucé Diop et Léopold Sédar Senghor. Avec eux, il fonde en 1934 la revue L'Étudiant noir, où il crée le concept de "négritude".

En 1935, il réussit le concours de l'ENS, et commence à rédiger le Cahier d'un retour au pays natal, qu'il achève en 1938.

Il épouse en 1937 en étudiante martiniquaise, et rentre en 1939 en Martinique.

En 1941, il fonde la revue Tropiques, qui paraîtra jusqu'en 1943. Durant les années de guerre, il fait la connaissance d'André Breton, de passage en Martinique ; Césaire se rallie au Surréalisme, tandis que Breton préface le Cahier d'un retour au pays natal

Après la guerre, devenu membre du parti communiste, il devient maire de Fort-de-France (il le restera jusqu'en 2001), et tente d'obtenir la départementalisation de la Martinique, pour lutter contre l'emprise des Bekés (riches Blancs) ; mais il ne sera pas compris des indépendantistes.

En 1947, il crée avec Alioune Diop la revue Présence africaine, et en 1948 fait paraître l'Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache.

En 1950, il publie le Discours sur le colonialisme, dans lequel il établit une parenté entre nazisme et colonialisme.

Il quitte le PCF en 1956, fonde deux ans plus tard le Parti progressiste martiniquais (PPM) ; il siège à l'Assemblée nationale française, comme non inscrit, entre 1958 et 1978, puis comme apparenté socialiste, de 1978 à 1993.

Il se retire de la vie politique en 2001, et meurt à Fort-de-France le 17 avril 2008. Il aura droit à des funérailles nationales.

Bibliographie

Poésie

  • Cahier d'un retour au pays natal, 1939

  • Les Armes miraculeuses, Gallimard, 1946

  • Soleil, cou coupé, Éditions K, 1947

  • Corps perdu, avec des gravures de Picasso, Éditions Fragrance, Paris, 1950

  • Ferrements, Seuil, Paris, 1960 et 1991

  • Cadastre, Seuil, Paris, 1961

  • Œuvres complètes, Désormeau, Fort-de-France, 1976

  • Moi, luminaire, Seuil, Paris, 1982

  • La Poésie, Seuil, Paris, 1994 (compilation de l'œuvre poétique de Césaire)

  • Sept poèmes reniés suivi de La Voix de la Martinique, édition bibliophilique, Paris, 2010

Théâtre

  • Et les chiens se taisaient, Présence africaine, Paris, 1958 et 1997

  • La Tragédie du roi Christophe, Présence africaine, Paris, 1963

  • Une Saison au Congo, Seuil, Paris, 1966

  • Une Tempête d'après La Tempête de William Shakespeare : adaptation pour un théâtre nègre, Seuil, Paris, 1969

Essais

  • Esclavage et colonisation, PUF, Paris, 1948

  • Discours sur le colonialisme, éditions Réclame, 1950, éditions Présence africaine, 1955

  • Discours sur la négritude, éditions Présence africaine, 1987

Biographie

  • Toussaint Louverture, la révolution française et le problème colonial, Présence africaine, 1962