Des actions à mener
Montrer aux élèves, depuis le primaire jusqu'aux études supérieures, l'utilité sociétale et sociale des sciences est très important. C'est ainsi que les progrès colossaux réalisés en biologie-santé, ou en neurosciences, n'auraient pu être accomplis sans l'apport des sciences physiques, de l'ingénierie et de l'informatique (on peut citer l'exemple de l'IRM fonctionnelle pour l'étude du cerveau, initialement mise au point dans des laboratoires de physique et d'électronique). Enfin, il faut, pour attirer des femmes vers les sciences, leur présenter des modèles leur permettant l'identification comme vous l'avez vu à la séquence précédente.
Dans l'ESR, il est important de prendre aussi des mesures structurelles pour encourager les femmes et faire mieux avancer leur carrière. Le mentorat durant leurs études et dans le déroulement de leur carrière, des encouragements pour la recherche de contrats, pourront lutter contre l'auto-censure et l'auto-dévalorisation auxquelles la société contraint les femmes depuis leur plus jeune âge. La constitution de jurys de recrutement et de commissions d'évaluation équilibrés entre les deux sexes est essentielle. Mais il faut aussi définir des critères de sélection pour les postes, en particulier de professeur·es, qui soient transparents et clairement définis, et sensibiliser tous les membres des commissions de même que les personnels des établissements d'ESR, sur l'égalité femmes-hommes. Les dispositions réglementaires récentes vont également dans cette voie.
Le rapport Femmes et sciences : l'urgence d'actions pour l'égalité réelle (2018) de Mme Céline Calvez et M. Stéphane Viry, député·es, contient de nombreuses recommandations.
En juillet 2021, le groupe de travail présidé par la rectrice Sophie Béjean a remis au ministre Jean-Michel Blanquer le rapport Faire de l'égalité filles-garçons une nouvelle étape dans la mise en œuvre du lycée du XXIe siècle qui inclut la problématique filles et sciences.