Les thèmes en -i proprement dits

La déclinaison des "thèmes en -i" est très proche de celle des thèmes consonantiques. Il convient donc de la réviser (séquence 8).

La déclinaison des "thèmes en "i", improprement appelée "parisyllabique" – ce mot signifie simplement que le génitif compte le même nombre de syllabes que le nominatif –, se caractérise par un radical terminé par -i.

Nous avons déjà vu, séquence 8, quelques noms de la 3ème déclinaison, thème en -i : crinis, -is (le cheveu), conuallis, -is (le défilé, la vallée encaissée). Voir aussi séquence 9 : amnis, -is (le fleuve), aedes, is (le temple) et foris, -is (la porte).

Tableau de déclinaison

Masculin et féminin

Neutre

Singulier

Nom.

Voc.

Acc.

Gén.

Dat.

Abl.

ciuis (le citoyen)

ciuis

ciuem

ciuis

ciui

ciue

mare (la mer)

mare

mare

maris

mari

mari

Pluriel

Nom.

Voc.

Acc.

Gén.

Dat.

Abl.

ciues

ciues

ciues ou ciuis

ciuium

ciuibus

ciuibus

maria

maria

maria

marium

maribus

maribus

AttentionNotez bien certaines particuliarités

  • L'accusatif singulier masculin ou féminin est en -em, par analogie avec les thèmes consonantiques ; la forme attendue, en -im, s'est maintenue dans certains mots, comme Tiberim (le Tibre), et les adverbes en -im (statim, aussitôt).

  • Le -e du neutre singulier s'est maintenu après le -r ; mais il a disparu après le -l : on trouvera donc animal, -alis, (l'animal) sans le -e.

  • L'accusatif masculin/féminin pluriel est le plus souvent en -es, analogique ; mais on trouve aussi la forme plus logique en -īs, qui vient de *ins.

  • L'ablatif neutre singulier est en -i et non en -e, contrairement à l'ablatif singulier masculin ou féminin.

  • Le génitif pluriel en -ium, caractéristique des thèmes en -i, provient en réalité du thème en -i, auquel s'ajoute la désinence -um : ciui-um, urbi-um, monti-um...

  • Pour le datif et l'ablatif pluriel, l'analogie a fonctionné en sens inverse : dans les thèmes en -i, la désinence -bus s'est tout naturellement ajoutée au radical : ciui-bus, monti-bus, urbi-bus. mais très vite il y a eu mécoupure, et l'on a cru à une désinence en -ibus. C'est celle-ci qui a été employée pour les thèmes consonantiques : consul-ibus, reg-ibus !