Les jouets stéréotypés, phénomène de société ?

Le monde des jouets, plus inégalitaire que le monde réel

Un rapport d'information fait au Sénat en 2014 par Chantal Jouanno et Roland Courteau, intitulé Jouets : la première initiation à l'égalité, montre que le monde des jouets actuel est plus stéréotypé et plus inégalitaire que le monde réel. Cette question est d'autant plus préoccupante que l'on connaît l'importance du jouet dans la construction identitaire de l'enfant.

Aujourd'hui, l'industrie du jouet s'est emparée des couleurs rose et bleue ; la distinction filles-garçons structure les magasins de jouets (des espaces distincts leur sont destinés). Cette évolution est récente, elle s'est hélas accentuée au début des années 1990.

On note deux univers : d'un côté celui des super héros et des pilotes de course, de sexe masculin, de l'autre celui des mamans idéales et princesses de contes de fée, de sexe féminin. On relève ainsi une assignation à la réussite et à la compétition chez les petits garçons, à la docilité et au conformisme chez les petites filles.

Pour mieux comprendre les effets des jouets stéréotypés, on peut visualiser cette courte vidéo réalisée par Femmes & Sciences, accompagnée du document associé (2021).

Bien choisir ses jouets, atelier des stéréotypes de Femmes & Sciences (3:13)Informations[1]

Charte d'engagements

En septembre 2020,un an exactement après la création d'une première charte, une charte pour une représentation mixte des jouets est signée par la ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances, la ministre chargée de l'Industrie et le secrétaire d'État en charge de l'enfance et des familles avec les acteurs du secteur du jouet. Par cette charte, les acteurs publics s'engagent, à sensibiliser leurs acheteurs de jouets et jeux sur l'intérêt de privilégier l'achat de produits non genrés. Cette charte est relancée en décembre 2023 (voir ici).

Pour en savoir plus

On pourra consulter l'article Jouets pour filles, jouets pour garçons, pourquoi ? édité en 2016 par l'association Adéaquations.