Le masculin et le féminin

Le terme « hommes » peut désigner un groupe d'êtres humains, quel que soit leur sexe ; le terme « femmes » ne désigne que les êtres humains de sexe féminin. « Homme » peut donc avoir un sens spécifique (être humain de sexe masculin) et un sens générique (être humain tout court). Le mot homme vient du latin homo, qui signifie « être humain », l'homme de sexe masculin étant vir (qui a évidemment donné viril).

L'utilisation du masculin, qui perdure pour désigner des métiers ou des fonctions, n'aide pas les esprits à imaginer que ces métiers ou ces fonctions puissent être exercés par des femmes comme cela a déjà été signalé à propos des métiers scientifiques et techniques. Les tendances de plus en plus répandues visant à leur féminisation croissante cherchent à bousculer la grammaire et le vocabulaire en vigueur depuis des siècles, mais peinent à s'imposer face à une Académie française gardienne des règles linguistiques.

Féminisation des métiers et des fonctions (illustration de Nathalie Van de Wiele).

Depuis quelques années, plusieurs associations (la Ligue de l'enseignement, Le Monde selon les femmes et Femmes solidaires) réclament l'instauration dans les textes de la « règle de proximité » (« restauration », devrait-on dire, car cette règle a vécu de beaux jours à certaines périodes de l'histoire, jusqu'au XIXe siècle) qui veut que, lorsqu'il y a une énumération de substantifs de genres différents, l'adjectif s'y rapportant s'accorde avec le mot le plus proche. Un détail symbolique, peut-être, mais qui permettrait de rectifier l'insinuation sous-jacente que le « masculin l'emporte sur le féminin ». Pour en savoir plus, consulter la page de compléments.

On note des avancées :