Le retour du féminin dans la langue
La féminisation des noms
Depuis le XVIIIème siècle, « le masculin l'emporte sur le féminin » dans la langue, beaucoup plus pour des motifs idéologiques que réellement linguistiques ; ainsi, nombre de métiers, pourtant exercés par des femmes autant que par des hommes, ainsi que des titres, portaient jusqu'à une date récente un nom exclusivement masculin. On disait donc « un professeur », « un écrivain », « un ingénieur », « un pompier »...
Actuellement, sous la pression des mouvements féministes, les choses évoluent, et des féminins réapparaissent, ou se créent, de manière plus ou moins anarchique d'ailleurs :
Le suffixe -teur a tout naturellement un féminin en -trice : mais « autrice » semble avoir du mal à s'imposer en face de « auteure », *doctrice n'est pas attesté, alors que « factrice », « inspectrice »... existent tout naturellement ; il existe aussi une variante en -teuse : chanteur / chanteuse.
Lorsque le suffixe n'a pas de féminin, ou lorsqu'il n'y a pas de suffixe, le -e final, issu du marquage des adjectifs, s'impose : on dira donc « une professeure », « une écrivaine »...
Les noms en -iste n'ont ni féminin, ni masculin : « un/une garagiste »...
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