Morphologie et emplois du participe présent, la question du gérondif
Formation du participe présent
Le participe présent se forme au moyen de la désinence -ant.
Il se forme sur le radical de la 1ère personne du pluriel du présent de l'indicatif (qui sert aussi à former l'imparfait de l'indicatif) ; nous chantons, je chantais, chantant ; nous finissons, je finissais, finissant ; nous allons, j'allais, allant...
Trois exceptions :
être : radical ét- (étant)
avoir : radical ay- (ayant)
savoir : radical sach- (sachant)
Pour les deux derniers, il s'agit du radical du subjonctif présent (que nous ayons, que nous sachions).
La question du gérondif
En latin - qui a longtemps inspiré la grammaire française - il existe une forme spécifique, le gérondif, distincte aussi bien par sa forme (amandum, amando) que par ses emplois du participe (amans) ; le gérondif latin est souvent l'équivalent d'un complément circonstanciel, de cause ou de moyen.
En français, l'équivalent du gérondif est un participe présent précédé de la préposition "en".
Le gérondif a une valeur causale ou instrumentale : "On apprend en écrivant le métier d'écrivain." (relation de cause, ou de moyen).
Le participe précédé en "en" n'a, lui, qu'une valeur de simultanéité : "Il apprend ses leçons en se promenant dans le jardin." ; les deux actions sont simultanées, mais sans rapport de causalité entre les deux.
Comment distinguer le participe présent du gérondif ?
On peut renforcer la notion de simultanéité, pour le participe présent, au moyen de "tout" : "Il apprend ses leçons tout en se promenant." ; en revanche, on ne peut dire "On apprend tout en écrivant."
On peut remplacer le gérondif par un nom précédé d'une préposition : "On apprend par l'écriture (grâce à l'écriture) le métier d'écrivain."
Participe présent et adjectif verbal
Le participe présent est une forme verbale :
si, à l'époque classique, il pouvait s'accorder au nom auquel il se rapportait, il est aujourd'hui invariable ;
comme un verbe, il peut avoir un complément : "L'enfant négligeant ses devoirs sera puni." ;
on peut remplacer le participe présent par une relative : "l'enfant négligeant ses devoirs " = "l'enfant qui néglige ses devoirs" ;
le participe présent peut être le noyau d'une proposition : voir la séquence 49.
L'adjectif verbal est dérivé d'une forme verbale mais n'en est pas une :
il s'accorde au nom qu'il qualifie ("une fillette souriante") ;
il n'a pas de complément ;
il a parfois une orthographe différente de celle du participe : "un enfant négligeant ses devoirs" (participe) / "un enfant négligent" (adjectif).