Comment se manifeste la non-mixité des métiers scientifiques et techniques ?
Vous le verrez dans la quatrième séquence, près de la moitié des femmes en emploi se concentrent sur une dizaine de professions sur 87, alors que l'ensemble des professions est accessible aux femmes.
Il est bien connu qu'un tout petit nombre de métiers seulement crée des contraintes physiques telles qu'ils ne peuvent être proposés qu'à des hommes. En informatique par exemple, ce n'est pas le cas. Or, la filère numérique reste un monde masculin comme le montre le rapport de 2023 du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes intitulé La Femme Invisible dans le numérique, le cercle vicieux du sexisme.
Aux hommes aujourd'hui les emplois qui relèvent de l'action, aux femmes celles qui relèvent du « Care » (soin médical, paramédical, laboratoire médical...).
Les chiffres du tableau ci-dessous, issus de l'enquête IESF (Ingénieurs et Scientifiques de France) menée en 2016 auprès des diplômé·es des écoles habilitées à délivrer un titre d'ingénieur en France et présentés sur le site de Femmes Ingénieurs, sont parlants : bien que les ingénieures aient maintenant la possibilité d'occuper toutes les fonctions, leur vie professionnelle et l'évolution de celle-ci reste quelque peu spécifique : grande attirance des jeunes femmes dans la fonction commerce, marketing, la désaffection pour le numérique non seulement se maintient mais s'aggrave, le très large déficit des femmes en direction générale est particulièrement notable.
Ce dernier phénomène (plus on monte dans la hiérarchie, et moins on trouve de femmes) n'est pas spécifique à la fonction d'ingénieure : c'est ce qu'on appelle le plafond de verre, cette paroi virtuelle qui désigne les barrières excluant les femmes des niveaux hiérarchiques les plus élevés en entreprise, que nous avons évoqué à la séquence 1 et dont nous reparlerons à la séquence 5.
Pour aller au-delà, voir le site de la fondation Égalité Mixité.