Des phénomènes discriminatoires
Dans le monde du travail, les inégalités entre les femmes et les hommes persistent, malgré la législation.
Les femmes ont une probabilité plus faible d'accéder à un entretien d'embauche.
Elles sont souvent discriminées à l'embauche dans les activités traditionnellement réservées aux hommes et pour les postes à responsabilité (la cause principale est l'anticipation de maternités futures).
Les écarts de salaires en défaveur des femmes s'accroissent à mesure que l'on monte dans la hiérarchie.
On note une faible mixité des secteurs d'activité et une forte concentration de l'emploi des femmes.
Les femmes occupent des métiers et des fonctions moins valorisées : 26 % des femmes en emploi sont sur des postes d'employés ou d'ouvriers non qualifiés, contre 15 % des hommes ; à l'inverse, elles sont moins souvent cadres (16 % contre 21 % des hommes).
Les interruptions d'activité liées aux enfants restent beaucoup plus fréquentes pour les femmes.
Pour les femmes, le recours au temps partiel augmente avec le nombre d'enfants à charge, alors que ce facteur a peu d'influence pour les hommes.
La dynamique de carrière des femmes est freinée ; les femmes cadres seniors sont peu nombreuses et on note une part faible de femmes dans la création d‘entreprises.
Les femmes ont des retraites plus faibles que celles des hommes.
Le confinement lié à la crise sanitaire de 2020 a eu un impact négatif sur l'emploi des femmes comme le montre le rapport de la Fondation des femmes : L'impact du Covid-19 sur l'emploi des femmes.
La plupart de ces éléments s'appuient sur plusieurs études Insee (Économie et statistique, 2013 ; Tableau de l'économie française, 2020). Ils seront pour la plupart détaillés dans les sections qui suivent.