Comme ses voisins, le Liban, ancien territoire de l'Empire ottoman, puis territoire français est un jeune État (1920) en quête d'identité nationale. Il a dû au cours de son histoire braver plusieurs troubles confessionnels qui lui ont permis d'exister tant bien que mal en tant qu'État-Nation. Cette équation complexe a permis le foisonnement culturel surtout à la fin des années 1950. Le trio composé de Fayrouz et des frères Rahbani représente un symbole national dans cette quête d'identité. Comme l'indique Henru Zoghaib dans sa biographie consacrée aux Rahbani : [...] En fait, ce ne sont pas les deux frères Rahbani seulement qui sont indissociables, mais aussi le trio même Rahbani-Feyrouz. Et c'est cette formule différente qui a donné une identité musicale non pas uniquement au paysage culturel libanais mais plus caste encore, au paysage musical arabe. Et l'apport de ce trio est tellement essentiel qu'il est déjà un patrimoine qui laissera longtemps ses empreintes sur le legs musical et théâtral au Liban et ailleurs.
Disciplines
Religions et mystiques
L’expérience mystique en religion n’est sans doute pas le phénomène le plus facile à saisir. Loin d’être le fruit d’une abstraction intellectuelle, elle est un cheminement, souvent personnel, dont l’expression, quand elle n’est pas simplement cachée, use et abuse des symboles et hyperboles propres à un certain langage poétique entraînant d’importantes difficultés herméneutiques. Les expériences mystiques s’expriment dans toutes les religions et en dépit des divergences fondamentales entre les religions immanentes du sous-continent indien, d’Asie orientale, d’Océanie, d’Afrique ou d’Amérique d’une part, et, d’autre part, les religions transcendantes en particulier les trois principaux monothéismes que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam, elles se recoupent, à travers leurs cheminements, leurs pratiques voire leurs mots pour se dire, de façon tout à fait passionnante.
* Evelyn de Morgan, Hope in a Prison of Despair (1887), Huile sur panneau (68×55), coll. particulière, domaine public
Religions et mystiques - Accès aux activités
L'accès aux activités se fait dans la section dédiée de chaque cours.
Le mysticisme dans l'œuvre de l'écrivaine français...
Dans l'encyclopédie catholique Théo, le ou la mystique est "la personne qui donne une grande place dans sa vie au mystère de Dieu et qui cherche de toutes ses forces à vivre en communion avec Lui." Dans des cas assez rares, cette union se manifeste par des phénomènes extraordinaires : visions, prophéties, extases, lévitations, bilocations, stigmates...Le plus souvent, on parle de mystique pour décrire une expérience personnelle de présence de Dieu. Le mystique perçoit la présence divine de façon très réelle et en témoigne. Tout au long de l'histoire de catholicisme, l'écriture a une grande place dans le cheminement des mystiques. Premièrement, elle est un témoignage de leur foi qu'ils souhaitent transmettre aux autres croyants. Deuxièmement, elle les accompagne dans leur tentative de communication avec Dieu et/ou avec le Christ, auxquels ils s'adressent d'ailleurs dans leurs textes.
Mysticisme et Féminisme dans l'œuvre d'Emilie Nasr...
L'objet principal de notre intervention vise à étudier le discours mystique dans la littérature et plus particulièrement dans le chef d'oeuvre d'Emilie Nasrallah " les oiseaux de septembre " (1962). Nous tenterons dans ce chapitre d'expliquer pourquoi avoir choisi Emilie Nasrallah et tout particulièrement son roman Les oiseaux de septembre parmi une oeuvre riche de vingt-sept ouvrages.
Le mysticisme syriaque
Le phénomène mystique est complexe. Il revêt plusieurs caractéristiques selon les différentes traditions religieuses. Le christianisme même connaît un mysticisme diversifié propre à chaque culture et à chaque période. Nous étudions ici certains aspects du mysticisme chrétien des origines à travers deux écrivains anciens : Aphraate Le Sage Persan (vers 330-350) et Théodoret de Cyr (vers 393-468) dont les oeuvres nous permettent à la fois de définir les voies mystiques du protomonacgisme chrétien et d'identifier la place déjà majeure des femmes dans la pensée mystique.
La femme soufie dans le Maroc médiéval
Nous essaierons dans ce travail, d'aborder un sujet qui n'a pas encore reçu l'attention qu'il mérite. Il s'agit de la religion des femmes ou les manifestations mystiques de la religion chez les femmes dans l'histoire de l'Occident musulman et plus précisément dans la société marocaine au Moyen âge.
Nous verrons dans un premier temps comment se manifeste la religiosité féminine à travers différentes sources marocaines médiévales. Puis nous analyserons comment le soufisme constitute un cadre pour l'émergence religieuse des femmes. A ce titre, les corpus hagiographiques sont d'une importance capitale pour comprendre les expressions mystiques féminines qui malgré tout s'avèrent des expériences difficiles à construire.
Les nouvelles mystiques féminines dans le regard d...
Contrairement à ce que pourrait laisser supposer le titre de ce cours, je ne souhaite pas aborder l'histoire des mystiques du XIXe siècle à partir des grilles d'analyses psychiatriques ou psychanalytiques, et encore moins exclure les femmes mystiques elles-mêmes de cette histoire, mais je propose une démarche d'histoire sociale, de saisir comment la mystique est travaillée par émergence de nouveaux savoirs et de quelle manière elle se trouve plongée au coeur de nouveaux enjeux de pouvoirs.
Le mysticisme juif dans le sud-marocain
Le present travail s'inscrit dans le sillage des travaux qui proposent une histoire des communautés juives du Sud Marocain mettent en valeur dix siècles de vie communautaire partagées avec le reste de la population de la région. Ici il s'agira d'éclairer les échanges judéo-musulmans en matière de pratiques mystiques et surtout de culte des saints.
Le soufisme dans le monde musulman : Étude compara...
Le terme taswwuf en arabe ou soufisme, désigne communément le courant mystique au sein de l'islam. Celui qui pratique le soufisme (le soufi) se distingue de la société par une pratique ascétique et utilise des signes extérieurs de reconnaissance pour se démarquer du reste de la société. Pourtant l'appellation "soufisme" recouvre et même masque, de nombreux courants comme la Koubaria, la Qadirriya, la Chadilia ou encore la Jazoulia, souvent divergents dans leurs pratiques et professant des doctrines parfois contradictoires dans les fondements philosophiques.
Le soufisme constitue une démarche spirituelle à la recherche d'un chemin pour atteindre la vérité. Trois voies sont définies : la voie philosophique - Hikma -, la voie de la lumière - Nour - et celle de l'amour absolu - Ichak -. Ces dénominations ne sont d'ailleurs que des repères dans un chemin indéfini, inaccessible par des compétences ordinaires par une réflexion philosophique ou par un raisonnement rationnel, seulement ouvert par le coeur - Bassiratou Al Kalb
« “Qu'est-ce que la Rose ?” : mystique et ésotéris...
La mystique juive est étudiée principalement au sein de deux domaines de recherche, que sont les études juives d'une part et les études sur l'ésotérisme, d'autre part. Si les écrits de Gershom Scholem fondateur de la première chaire d'étude du mysticisme juif à Jerusalem dans les années 1930 ont entériné l'expression de "mystique juive" pour parler de la kabbale, les études sur l'histoire de l'ésotérisme la considèrent comme "l'ésotérisme" ou la " tradition ésotérique" du judaïsme par excellence, en établissant une distinction - peu claire - entre ésotérisme et mystique. La terminologie d'Antoine Faivre relative à la kabbale apparaît d'autant plus floue dès lors qu'il est questio du Zohar, "sommet de la thésophie juive". Du point de vue de la constitution du champ disciplinaire couvert par l'"étude de l'ésotérisme occidental", de création relativement récente, il faut peut-être voir ici une volonté d'intégrer sous une nouvelle étiquette qui ne soit pas religieusement différenciée ce qui jusque là était dénommé sans trop de formalité la "mystique juive".
Introduction - religion et mystique
L'expérience mystique en religion n'est sans doute pas le phénomène le plus facile à saisir. Loin d'être le fruit d'une abstraction intellectuelle, elle est un cheminement, souvent personnel, dont l'expression, quand elle n'est pas simplement cachée, use et abuse des symboles et hyperboles propres à certain langage poétique entraînant d'importantes difficultés herméneutiques. Si elle tire son nom de la même racine que le mystère des religions antiques auquel l'on accède par une initiation ésotérique, la mystique se conçoit plutôt comme une expérience jouissive ou exaltante de soi saisissant un absolu : le Dieu créateur et transcendant des religions monothéistes, une monade suprême ou encore soi-même retrouvant l'absolu indifférencié.