À partir des années 1540, par une politique d’imitation et d’innovation, Lyon parvient à s’imposer sur le marché européen du livre illustré, que ces illustrations servent l’agrément, l’édification ou la connaissance. Cet essor, qui repose sur l’étroite collaboration des imprimeurs, des auteurs et des artistes, coïncide avec la transformation de l’espace visuel des livres (caractères, mise en page, ornements) et contribue à modifier les représentations du monde.
Cinq spécialistes d’histoire du livre et d’histoire de l’art dialoguent en commentant des pages lyonnaises du XVIe siècle.
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Keywords
Fabriquer un livre (Lyon, une capitale du livre à ...
De la fabrication du papier dans les moulins d'Auvergne à l'assemblage des feuilles dans la boutique du libraire en passant par la composition et l'impression dans l'atelier de l'imprimeur : la succession des différentes opérations nécessaires à la fabrication d'un ouvrage imprimé au XVIe siècle, reconstituées avec la complicité du Moulin Richard-de-Bas (Ambert) et du Musée de l'imprimerie et de la communication graphique (Lyon).
Les livres voyagent (Lyon, une capitale du livre à...
En suivant l'itinéraire des objets-livres produits à Lyon, expédiés en France, en Europe et ailleurs, on découvre la diversité des usages auxquels ces livres étaient destinés. Les imprimeurs élaborent des formes nouvelles pour conquérir des publics toujours plus diversifiés (livres de musique, livres pratiques...).Les images insérées dans ces livres servent ensuite de modèles dans tous les domaines des arts décoratifs (majoliques, émaux, tapisseries, mobilier, décors muraux...). Les exemplaires eux-mêmes, si on les regarde en détail, révèlent de nombreuses traces de ces usages, qui ont souvent dépassé ce que les fabricants des livres pouvaient eux-mêmes imaginer.
Les gens du livre (Lyon, une capitale du livre à l...
Au milieu du XVIe siècle, 500 ou 600 personnes vivent de l'imprimerie à Lyon : leurs identités et leurs fonctions sont diverses et leur histoire est faite de trajets individuels, de mouvements collectifs et parfois de conflits.Par leurs compétences techniques ou commerciales, ces gens du livre nouent des relations avec différents acteurs, résidents ou passagers, de la vie lyonnaise : financiers susceptibles d'investir dans le marché des livres, protecteurs parfois issus de la cour royale, savants et écrivains en quête de publication.
C'est en entrant dans les ateliers et en parcourant les rues de la ville, grâce aux gravures du XVIe siècle, et aussi en ouvrant les livres eux-mêmes, que l'on peut tenter de reconstituer l'univers de ces gens du livre.
Entretien avec Natalie Zemon Davis (Lyon, une capi...
Au cours d’un entretien, l’historienne américaine Natalie Zemon Davis, qui a enseigné à Toronto, Berkeley et Princeton, retrace son parcours intellectuel, à partir de ses premiers travaux qui portaient sur les compagnons imprimeurs lyonnais du XVIe siècle. Elle montre comment ce travail initial, mené au cours des années 1950 dans des conditions parfois rocambolesques, a nourri la suite de son parcours d’historienne, dans les différents domaines où elle a exercé son influence (histoire culturelle, histoire des femmes, relations interculturelles…).
Entretien réalisé le 19 juillet 2012
L'empreinte des livres (Lyon, une capitale du livr...
À Lyon, aujourd’hui, les traces laissées par cet âge d’or du livre sont multiples : des plus abstraites (des noms de rue) aux plus concrètes (les volumes conservés dans les bibliothèques et désormais massivement numérisés), des espaces urbains plus ou moins conservés (autour de la rue Mercière, le quartier des imprimeurs) aux dispositifs muséaux spécialisés (Musée de l’imprimerie et de la communication graphique, Musées Gadagne).