Quelques stéréotypes sur le harcèlement sexuel

"Elle n'a qu'à s'habiller autrement"

Bien souvent, les victimes de violences sexuelles sont d'abord suspectées d'être responsables des violences subies : par leurs tenues vestimentaires, leur comportement ou leurs paroles, elles sont accusées d'avoir "provoqué" l'agresseur.

Contre cette idée, il faut rappeler qu'il n'y a qu'un seul coupable : l'agresseur, qui est responsable de ses actes et souvent en position de supériorité hiérarchique ou symbolique, a tout à fait conscience de ce qu'il fait.

"Il ne peut pas avoir fait ça, tout le monde le connaît"

Souvent les agresseurs bénéficient d'une bonne réputation sur leur lieu de travail, ce qui discrédite a priori la parole des victimes. Pourtant, il n'y a pas de profil type des agresseurs.

En particulier, l'attitude du public ne peut pas fournir d'indications sur ce qui se passe sans témoins. Cela peut même donner une stratégie pour les agresseurs : insoupçonnables, ils espèrent protéger leur impunité.

"C'est juste une blague "

Nombre de faits de harcèlements sexuels sont communément reçus comme des "blagues", de "l'humour potache". Or ces propos ou comportements créent un environnement hostile et dégradant pour qui les subit. Pour cette raison, la loi les qualifie de harcèlement sexuel et les interdit : imposer des propos et/ou comportements à connotation sexuelle à une personne, ce n'est pas une blague !

(Les exemples ci-dessous ont été reproduits avec l'aimable autorisation du CLASCHES.)

Notons que ce harcèlement sexuel se manifeste partout, même dans l'espace public, y compris dans les transports publics comme l'indique la synthèse page 5 de ce rapport du Haut conseil à l'égalité femmes-hommes.