Harcèlement dans les transports et dans la rue
Dans les transports
Le 9 juillet 2015, Alain Vidalies, secrétaire d'État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, et Pascale Boistard, secrétaire d'État chargée des Droits des femmes, ont présenté le « Plan national de lutte contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports en commun » du gouvernement. Ce plan développe 12 mesures concrètes pour lutter efficacement contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dont sont victimes les femmes dans les transports en commun.
Dans la rue
Une enquête menée en Europe et aux États-Unis sur Les femmes face aux violences sexuelles et au harcèlement dans la rue a été publiée en novembre 2018. L'enquête, menée auprès de 5000 femmes en Europe et 1000 femmes aux États-Unis, réalisée par l'Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès, montre que les femmes dans la rue sont souvent regardées avec instance ou sifflées, sont l'objet de moqueries ou d'insultes sexistes, voire de gestes grossiers à connotation sexuelle, elles sont même abordées avec insistance et suivies sur une partie de leur trajet.
La loi dite "Schiappa" de 2018 crée une nouvelle infraction, "l'outrage sexiste", pour agir contre le harcèlement de rue : sa définition est inspirée de celle du délit de harcèlement sexuel, mais sans l'exigence de répétition des faits, qui interdisait de réprimer des actes commis de façon isolée. Pour que cela soit efficace, il s'agit d'une contravention de catégorie 4, d'un montant forfaitaire de 90 € si réglée immédiatement, passant à 750 € voire 1 500 € en cas de circonstances aggravantes et à 3 000 € en cas de récidive, les faits étant constatés en flagrance, sans dépôt de plainte nécessaire de la part de la victime (article 15 de la loi du 3 août 2018 renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes).