Les parcours différenciés des filles et des garçons

Selon les psychologues Véronique Rouyer et Yoan Mieyaa, l'école maternelle constitue un lieu de socialisation central dans la construction des inégalités entre les filles et les garçons : d'une part, parce qu'elle véhicule et transmet aux enfants des normes liées aux rôles et aux attentes de l'institution scolaire en matière de comportements et d'aptitudes des filles et des garçons ; d'autre part, parce que dans le même temps où il découvre l'institution scolaire et apprend le métier d'élève, le jeune enfant construit son identité sexuée et affirme son appartenance à un groupe de sexe.

En début de CP, les filles ont une maîtrise supérieure aux garçons en français et une maîtrise similaire en mathématiques.

En début de CE1, les filles ont encore une maîtrise supérieure aux garçons en français mais une maîtrise inférieure en mathématiques.

En début de sixième, les filles sont moins souvent en retard scolaire que les garçons, elles ont de meilleurs résultats qu'eux en français mais inférieurs en mathématiques.

Comme nous l'avons vu à la séquence précédente, la fin du collège, les filles s'orientent davantage que les garçons vers l'enseignement général et technologique : 72 % des filles et 58 % des garçons.

(Source : publication ministériel Filles et garçons sur les chemins de l'égalité de l'école à l'enseignement supérieur 2023).

Au lycée, les orientations différenciées dans les voies et spécialités préfigurent la division du travail selon le genre comme le montre l'illustration ci-dessous.

En classe de terminale baccalauréat, la part des filles dans les spécialités préfigure leurs choix futurs dans l'enseignement supérieur ou de métiers (source : publication ministérielle Filles et garçons sur les chemins de l'égalité de l'école à l'enseignement supérieur, 2023).