Les stéréotypes de sexe

Définition

Les stéréotypes de sexe sont des représentations schématiques et globalisantes, des croyances largement partagées sur ce que sont et ne sont pas les filles et les garçons, les femmes et les hommes. Ils légitiment les rôles de sexe en les « naturalisant ». Ils font paraître comme biologiques et naturels des rôles de sexe différents et hiérarchisés, assignés aux femmes et aux hommes.

Ils légitiment des injonctions, faites aux femmes ou aux hommes, à se comporter selon les normes établies de la féminité pour les unes, et selon les normes de la masculinité pour les autres.

Les stéréotypes de sexe varient suivant les époques et les pays, ce qui illustre qu'il s'agit d'une construction sociale et culturelle.

Les stéréotypes de sexe sont un obstacle à l'égalité réelle : ils outillent et légitiment les discriminations et les inégalités.

Les garçons sont-ils meilleurs en maths que les filles ? Les filles sont-elles plus sensibles que les garçons ? A-t-on le droit de pleurer quand on est un garçon ou de jouer au foot quand on est une fille ? Le simple fait de poser ces questions met bien en évidence le fait que des stéréotypes sont attachés au sexe des individus et qu'ils les cantonnent à un rôle social prédéfini.

Comment agissent les stéréotypes ?

La psychologie sociale a montré que les stéréotypes ordonnent nos conduites dans la vie quotidienne et en particulier dans la vie scolaire. Ils sont distillés à dose homéopathique, peu repérables mais très efficaces et constamment réactivés.

Quand les stéréotypes commencent-ils à agir ?

Les stéréotypes commencent à agir dès la naissance, avec les couleurs de la layette, avec les interactions dans la famille.

Dans la petite enfance, ils continuent à agir à travers les jouets comme vous l'avez vu à la première séquence. Les univers sont très différents : l'action et l'imagination pour les garçons, des jeux plus calmes et plus dans l'imitation pour les filles. Et cette différenciation exagérée est même devenue un argument marketing.