Les pronoms indéfinis quantificateurs
Les pronoms numéraux cardinaux
Les numéraux cardinaux sont déjà connus de vous pour leur emploi comme déterminants : voir la séquence 14.
Mais ils peuvent être aussi employés comme pronoms : par exemple, dans la phrase "Pierre a appris quinze leçons, mais il n'en a retenu que deux.", "deux est ici un pronom, qui renvoie au référent "leçons".
On remarquera que le pronom numéral a ici une valeur partitive, marquée par la présence du "en" : on peut gloser la phrase "il n'en a retenu que deux" en "il n'a retenu que deux des quinze leçons."
Les pronoms indiquant une quantité nulle
"Personne" (pour les êtres animés) et "rien" (pour les êtres inanimés) sont invariables ; "rien", lorsqu'il est complément d'objet direct, est antéposé au verbe quand celui-ci est composé : "Je ne dis rien." / "Je n'ai rien dit."
"Aucun" et "nul" peuvent s'accorder en genre, dans la mesure où le référent est connu, ou présent dans l'énoncé : "Parmi les personnes que je connais, aucune n'apprécie cette musique."
Dans la langue écrite, et la langue orale correcte, "personne", "rien", "nul", "aucun" sont obligatoirement suivis d'une négation "ne" :
"Que personne ne sorte !"
"Personne n'est parfait."
"Nul n'est prophète en son pays."
"Parmi tous ces objets, aucun ne m'a plu."
Les pronoms indéfinis indiquant une totalité
"Tout", ainsi que "tous", "toutes" marquent une globalité.
"Tout" (masculin singulier) indique une totalité non animée (Ex : "Je veux tout.") ; l'expression lexicalisée correspondante pour les êtres humains est "tout le monde".
"Tous", "toutes" indiquent une totalité nombrable, et humaine : "seul contre tous", "un pour tous, tous pour un".
Les distributifs :
On trouve "chacun-e" : "Chacun pour soi et Dieu pour tous !" (proverbe)
On trouve aussi les locutions pronominales corrélatives "qui... qui...", et "l'un... l'autre" (les uns... les autres) : "Ils lui ont apporté qui des livres, qui des bonbons." ("les uns des livres, les autres des bonbons").
La quantité indéterminée
Les pronoms indéfinis "quelqu'un", "quelque chose" (auxquels on peut ajouter "n'importe qui /quoi") expriment une singularité indéfinie : un seul être, mais non identifié.
La pluralité indéfinie s'exprime au moyen de :
"certains", et sa variante littéraire "d'aucuns" ;
"quelques uns" ; "plusieurs" ;
"la plupart" – il s'agit d'un ancien nom lexicalisé ; quand le souvenir de sa nature nominale subsiste, on accorde le verbe avec "la plupart" ; mais on peut aussi l'accorder avec le complément du nom, considéré comme le terme essentiel :
"La plupart des gens ment." / "La plupart des gens mentent."
"beaucoup", "peu".