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Protestantisme et capitalisme : la théorie de Max ...
Lorsqu'il est question d'étudier les liens entre religion et argent, un nom vient tout de suite à l'esprit : Max Weber. Son ouvrage, paru en 1905, L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme, est peut-être l'œuvre traitant des liens entre religion et finance qui a fait couler le plus d'encre, en Occident du moins, par ses côtés polémiques mais aussi parce qu'il est l'un des textes fondateurs de la sociologie moderne. Vieux de plus de cent ans, réédité de nombreuses fois, traduit en de multiples langues, ce texte peut être considéré comme un objet d'histoire et la théorie qu'il contient doit être mise dans son contexte. Autrement dit, la question ici n'est pas tant de savoir si Max Weber a tort ou raison mais de comprendre pourquoi il énonce un rapport de cause à conséquence entre protestantisme et capitalisme en Allemagne, à l'aube du XXe siècle, et comment il le fait, c'est-à-dire sur quelle base, sur quels documents et avec quelles idées préconçues. La thèse de Weber, dans sa formulation la plus caricaturale, dit ceci : le protestantisme ou le calvinisme est à l'origine de l'essor du capitalisme (capitalisme entendu généralement avant tout comme progrès et croissance économique). Pour commencer, nous allons nuancer cette formulation caricaturale en reprenant les écrits de Max Weber et les commentateurs de son œuvre. Dans un deuxième temps, nous chercherons à situer le travail de Max Weber dans son contexte et à comprendre les questions qu'il se pose. En troisième lieu, nous verrons comment il construit son raisonnement. Enfin, dans la dernière partie, nous traiterons des critiques faites à la thèse de L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme.
Capitalisme, finance et religions - Enjeux contemp...
Composé de : Protestantisme et capitalisme : la théorie de Max Weber - Sarah Scholl (Université de Genève) Être riche et chrétien. Les associations catholiques des dirigeants, cadres et patrons (1920-2019) (Belgique-France) - Cécile Vanderpelen (Université Libre de Bruxelles) Les enjeux de la finance islamique contemporaine : le cas du Maroc - Abdelkrim Madoun (Université Ibn Zohr Agadir) Le financement public du culte musulman en Europe - Caroline Sägesser (Université Libre de Bruxelles)
Conférenciers (Les philosophes et la bible, 2/4)
Des enseignants et chercheurs spécialistes des différents philosophes de la série présentent ici l’usage que chacun d’eux fait de la Bible – qu’il s’en serve comme simple réservoir d’exemples historiques, comme source de réflexion anthropologique, comme véritable instrument d’édification ou comme moyen de limiter la puissance du pouvoir religieux au profit de la liberté de conscience.
Un ouvrage très commun et remarquable : un Ad usum...
Entretien autour de l'ouvrage "Catullus, Tibullus, Propertius" de la Bibliothèque Diderot de Lyon.
Philosophes (Les philosophes et la bible, 1/4)
À partir du XVIe siècle, toute une série de thèmes empruntés à l’Écriture Sainte passent d’une philosophie à l’autre. Il peut s’agir de la Providence, de l’existence de Dieu, de l’État des Hébreux comme modèle politique, ou encore de la tolérance et de la liberté de conscience. La philosophie a donc à nous dire sur la Bible quelque chose d’irréductible à la théologie et à l’érudition philologique.
Parmi les philosophes de l’époque moderne qui se sont intéressés à la Bible ou aux personnages bibliques, nous avons choisi ceux qui sont susceptibles de représenter un certain nombre de positions clés : l’apologétique, l’interprétation rationaliste et ses différentes variantes, la lecture morale et l’usage politique enfin.
Cette sélection permet à la fois de lire ces philosophes classiques sous un angle peu abordé par l’histoire de la philosophie et de considérer sous un jour nouveau le rapport entre rationalisme et sécularisation.
Mots clés (Les philosophes et la bible, 3/4)
Un certain nombre de notions relatives à l’interprétation de la Bible et à ses usages traversent les systèmes philosophiques. L’approche par mots clés permet de circuler entre les pays et les époques. On découvrira ainsi des chemins transversaux qui permettront de décrypter controverses et réceptions.
Dans les controverses philosophiques, en effet, et dès lors dans celles aussi qui articulent la philosophie à la théologie ou à la politique, les idées essentielles s’incarnent dans un lexique, dont les mots clés portent à la fois le sens et les enjeux :
Le sens : comment les termes se déterminent les uns les autres, par distinctions, rapprochements et oppositions ; comment par leur présence ou leur conjonction ils rappellent des arguments classiques ou des doctrines entières ; comment ils relient les questions que posent la philosophie aux questions et aux réponses que fournissent au même moment les savants, les chefs politiques ou les théologiens.
Les enjeux : comment les mots concentrent les polémiques, en répartissent les positions, en constituent de nouvelles en fonction des nouveaux problèmes apparus dans la sphère théologico-politique ou à l’occasion des découvertes scientifiques.
Aussi des querelles qui peuvent sembler purement verbales marquent-elles, par leur vocabulaire, l’impact des nouveautés religieuses ou sociales. Elles donnent les clés des affrontements intellectuels de toute une époque et nous permettent d’appréhender leurs conséquences pratiques, qu’il s’agisse des conversions individuelles, de guerres civiles ou encore de bouleversements dans la façon dont les hommes vivent leurs rapports au monde et entre eux.
Un livre, deux regards
Le livre n’est-il que le support d’un texte, d’une œuvre ? C’est aussi un objet, qui se caractérise par sa mise en page, son papier, ses caractères d’imprimerie, sa reliure, son illustration, en un mot par sa technique et son histoire propres. Mettez un spécialiste de littérature et un historien du livre devant le même ouvrage, ils ne verront pas la même chose…
« Un livre, deux regards » aborde sous deux angles différents sept ouvrages, du XVe au XIXe siècle, pour vous faire découvrir les trésors de collections lyonnaises. Les documents, choisis parce qu’ils sont exceptionnels ou particulièrement représentatifs, sont présentés par des spécialistes, qui vous montrent ce qui retient leur attention et mérite explication : ainsi l’Hypnerotomachia Poliphili ou songe de Poliphile (1499) constitue à la fois une prouesse typographique, due au grand imprimeur de Venise, Alde Manuce, et un texte d’une richesse foisonnante. Pour en rendre compte, dialoguent une conservatrice des bibliothèques et une universitaire, qui soulignent les détails remarquables d’un ouvrage devenu mythique et qui reste mystérieux pour bien des raisons.
De même deux voix alternent pour décrire et surtout révéler les implicites d’un ouvrage beaucoup plus tardif et sans aucune valeur bibliophilique ou d’érudition, mais très intéressant pour l’histoire de l’édition, un exemplaire de la collection Ad usum Delphini ; d’autres encore permettent de découvrir comment se fabriquent les ouvrages de Jules Verne et comment se constitue un public au temps de l’industrie du livre : phénomène que l’on ne comprendra que si l’on évoque son éditeur, Hetzel. Mais ces voix ne sont ni discordantes, ni opposées : elles se renforcent l’une l’autre. Comment envisager autrement le Livre de Pomorié, ce livre manuscrit suscité par des conflits théologiques au cœur de la Russie du xviiie siècle ? Il faut entrer dans une histoire séculaire pour mesurer les conséquences de ces affrontements et les déchiffrer au fil des pages.
Il faut aussi deux éclairages différents pour apprécier pleinement l’importance en leur temps des « caractères de civilité », qui nous renvoient à l’idéal d’éducation et de sociabilité d’Érasme, donc à une composante essentielle de l’humanisme. Et si un incunable témoigne du rôle que pendant des siècles Virgile joua dans la culture classique, il révèle aussi les débuts de l’imprimerie et permet de mesurer le chemin parcouru depuis le xve siècle. Dernier aspect qui méritait d’être évoqué : le phénomène étrange de la bibliophilie, abordé grâce à un Montaigne relié de manière étonnante, qui voyagea dans les collections des plus riches amateurs avant d’arriver à la bibliothèque municipale de Lyon, et dont le texte donne l’occasion d’exposer les difficultés auxquelles sont confrontés, aujourd’hui plus que jamais, les éditeurs des Essais.
Histoire du livre, histoire de la lecture, histoire culturelle, autant de champs qui doivent s’ouvrir à tous ceux, littéraires et philosophes, qui s’intéressent aux textes avec le souci d’en reconstituer les conditions initiales de lecture pour mieux en pénétrer le sens ; autant de champs qui réciproquement doivent s’enrichir des usages et des méthodes de ces lecteurs passionnés.
C’est dans cette perspective qu’il faut replacer ces sept rencontres autour d’un livre ; sept moments de discussion et d’échange des connaissances, qui permettent aussi de guider ceux qui découvrent le domaine du livre ancien, en offrant des ouvrages rares et précieux aux regards, innombrables, de tous ceux qui aiment les livres.
Voyage autour de Jules Verne et au centre de l'édi...
Entretien autour de Jules Verne et de l'éditeur Hetzel avec Matthieu Letourneux (Nanterre – Paris Ouest – La Défense) et Claire Giordanengo (Bibliothèque Diderot, Lyon) et Catherine Volpilhac-Auger (ENS de Lyon et IUF).
Un Montaigne qui cache bien son jeu, Du comte d'Ho...
Exposés et entretiens autour de l'exemplaire des "Essais" de Montaigne, appartenant à la Bibliothèque municipale de Lyon :
- entretien avec Yves Jocteur-Montrozier (bibliothèque municipale de Lyon) ;
- entretien avec Jean Viardot (expert auprès de la Cour d’appel de Paris pour les livres rares et précieux) et Yves Jocteur-Montrozier (bibliothèque municipale de Lyon) ;
- entretien avec Emmanuel Naya (Maître de conférence, Université Lyon 2) et Catherine Volpilhac-Auger (ENS de Lyon et IUF).