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La forêt alluviale
La vallée de la Moselle sauvage est peu boisée. Par exemple, 20% de la surface dans la zone Natura est boisé. Ces forêts sont spontanées car issues de la déprise agricole. Deux grands types de formations végétales coexistent : les forêts à bois tendre (saules), pionnières qui colonisent les bords de la rivière, et les forêts à bois dur composées de trois formations, toutes situées plus en arrière du lit mineur. La distribution de ces différentes formations végétales dépend de la dynamique alluviale, les plus humides évoluant dans les cuvettes et les bras morts, et les moins humides sur les terrasses. La formation la plus complexe et la plus riche en espèces ligneuse, la forêt à chêne, frêne, orme, et grandes lianes, a disparu de la vallée. On peut encore l’étudier le long du Rhin, dans la réserve naturelle de Rhinau. L’absence de certaines espèces arborescentes comme le hêtre et le charme explique la richesse en espèces dans les strates hautes, et la complexité architecturale. Il y a 7000 ans, la vallée est totalement boisée, ainsi que les collines avoisinantes, ce qui réduisait considérablement les apports sédimentaires grossiers. Le fonctionnement hydrologique et écologique de la vallée dépendait davantage de la formation des embâcles, qui occupaient une grande partie du lit mineur et des annexes hydrauliques. Cette vidéo est la troisième partie de la ressource "La Moselle ensauvagée - De l’eau et des forêts dans la vallée de la Moselle ou le retour d’une dynamique naturelle".
Les bancs vifs
Les bancs vifs ou grèves sont découverts par la Moselle à l’étiage. Ce sont des milieux qui n’existent que lorsque la dynamique naturelle de la rivière a été conservée. Régulièrement inondés, les bancs vifs ne peuvent abriter qu’une végétation temporaire. La plupart des plantes sont des annuelles, et comprennent un grand nombre d’espèces exotiques. Ces plantes colonisent les bancs vifs très rapidement, à partir de graines enterrées dans les sédiments, les bois morts ou les buissons de saules. Les bancs vifs évoluent en fonction des apports sédimentaires : ils peuvent être déplacés ou s’exhausser par dépôts sédimentaires successifs, jusqu’à atteindre le niveau de la plaine alluviale. Parfois, la Moselle butte directement sur la colline, qui constitue un point dur dans son parcours. Cette vidéo est la quatrième partie de la ressource "La Moselle ensauvagée - De l’eau et des forêts dans la vallée de la Moselle ou le retour d’une dynamique naturelle".
Glossaire sur le thème des paysages
En complément de la ressource, le glossaire facilite et consolide la mémorisation des notions et des fondamentaux en matière de lecture de paysages.