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La pensée de la guerre chez les islamistes (Cours ...
Ecole normale supérieure de Lyon

Loin des idées reçues et des lectures apologétiques, ce cours aborde la guerre en Islam à partir de différents textes (religieux, juridiques et politiques) pour montrer la manière dont la réflexion sur ce thème a été conduite depuis la naissance de l’islam au début du VIIe siècle, jusqu’aux évolutions récentes du XXIe siècle.

Tout en analysant les références religieuses qui étaient au fondement de l’émergence de la troisième religion monothéiste, ce cours refuse d’interpréter la guerre en Islam en tant qu’activité exclusivement et nécessairement investie par les dimensions du sacré et de la sainteté. D’où le refus d’utiliser systématiquement la traduction de « jihad » par « guerre sainte », comme cela est présent dans de nombreux usages académiques ou autres.

Le cours explique, au contraire, comment la réflexion sur la guerre a subi la détermination de l’éthique et de la politique, et argumente en faveur de cette lecture par des exemples historiques et par la mise en évidence des pratiques juridiques majeures qui ont aussi bien marqué la représentation de l’ennemi et des frontières, que la conception de la souveraineté et des lois de la conduite de la guerre. La même démarche est suivie pour l’analyse de la transformation contemporaine de la signification du « jihad » et du rôle de la violence en politique. La mise en évidence de ces éléments débouche sur une désessentialisation de ce terme et de l’activité guerrière, permettant ainsi de conduire des comparaisons avec les conceptions universelles qui ont approché la guerre de manière réaliste ou qui l’ont ramené à l’horizon de la morale comme dans la tradition occidentale de la guerre juste.

Les traditions de la pensée politique de l'Islam c...
Ecole normale supérieure de Lyon

Troisième chapitre d'une première partie du cours Averroès, intitulée "une biographie politique".

Bien qu'il y ait eu, en terre d'Islam, de nombreux philosophes entre les XIIIe et XVIIe siècles, de l'andalou Ibn Sab'în (XIIIe siècle) jusqu'au perse Molla Sadra (XVIIe siècle), la plupart des recherches s'accordent à dire que c'est Averroès (1126-1198) qui est le dernier philosophe de la civilisation de l'Islam classique. Ce jugement, qui doit être nuancé sur certains points, repose principalement sur l'ampleur du projet qu'il a réalisé, et surtout sur la réception de ce même projet dans l'Occident latin pendant le Moyen Âge.

L'idéal d'un régime islamique et l'usage de la vio...
Le Mans Université

Le mouvement des Feda'iyan-e islâm est créé après la Seconde Guerre mondiale, en Iran. Même s'il a été marginal puisqu'il n'a jamais bénéficié d'une assise populaire importante, y compris parmi les jeunes et qu'il n'a pas été bien accueilli parmi les écoles religieuses et les ulémas – le mouvement des Feda'iyan-e islâm a eu un impact politique important pendant la période de nationalisation du pétrole iranien. Les Feda'iyan nourrissent l'espoir de l'instauration d'un régime islamique et légitiment l'usage de la violence en commettant notamment des assassinats qui visent leurs adversaires politiques. Ils perçoivent « la violence comme un acte politique de protection, de purification de la communauté, [produit d'une part à l'encontre] de groupes ou d'individus [considérés] comme hérétiques ou infidèles, etc.) [et d'autre part] contre des comportements [vus comme] déviants ».

Guerre et Paix en Islam
Ecole normale supérieure de Lyon

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Loin des idées reçues et des lectures apologétiques, ce cours aborde la guerre en Islam à partir de différents textes (religieux, juridiques et politiques) pour montrer la manière dont la réflexion sur ce thème a été conduite depuis la naissance de l’islam au début du VIIe siècle, jusqu’aux évolutions récentes du XXIe siècle.

Tout en analysant les références religieuses qui étaient au fondement de l’émergence de la troisième religion monothéiste, ce cours refuse d’interpréter la guerre en Islam en tant qu’activité exclusivement et nécessairement investie par les dimensions du sacré et de la sainteté. D’où le refus d’utiliser systématiquement la traduction de « jihad » par « guerre sainte », comme cela est présent dans de nombreux usages académiques ou autres.

Le cours explique, au contraire, comment la réflexion sur la guerre a subi la détermination de l’éthique et de la politique, et argumente en faveur de cette lecture par des exemples historiques et par la mise en évidence des pratiques juridiques majeures qui ont aussi bien marqué la représentation de l’ennemi et des frontières, que la conception de la souveraineté et des lois de la conduite de la guerre. La même démarche est suivie pour l’analyse de la transformation contemporaine de la signification du « jihad » et du rôle de la violence en politique. La mise en évidence de ces éléments débouche sur une désessentialisation de ce terme et de l’activité guerrière, permettant ainsi de conduire des comparaisons avec les conceptions universelles qui ont approché la guerre de manière réaliste ou qui l’ont ramené à l’horizon de la morale comme dans la tradition occidentale de la guerre juste.

Féminismes séculiers et féminismes islamiques : ex...
Le Mans Université

Le féminisme arabe apparaît dans le monde musulman au début du XXe siècle. En Egypte, par exemple, dès 1920 des femmes égyptiennes de tradition musulmane et de tradition chrétienne s'engagent dans un mouvement collectif de libération pour revendiquer des droits en leur faveur en mobilisant le qualificatif de "féminisme". Ces féminismes nationaux, nés en Syrie et en Egypte, sont intrinsèquement liés, dès la fin du XIXe siècle, à un contexte favorable à l'éducation des filles. Le féminisme marocain, mouvement social et historique issu de la gauche politique, est un autre exemple marquant du féminisme historique arabe. Le concept "féminisme islamique" ne voit le jour qu'au milieu des années 1990, dans la sphère académique relative aux recherches sur le genre, à partir de l'expérience iranienne où des femmes islamistes réclaments des réformes de la charia (dite "loi islamique") en faveur des droits des femmes.  

Les Zawiyas comme force politique centrifuge au Ma...
Le Mans Université

L'occupation des côtes marocaines par les chrétiens, espagnols et portugais, est événement dont le retentissement est profondément ressenti par tous les habitants. La conquête, amorcée à Ceuta en 1415, a pour cause le désir de monopoliser le commerce des épices, de l'or et des esclaves, longtemps détenu par les marchands musulmans, mais aussi, pour certains, l'ambition d'étendre le "royaume du Christ" et de " libérer la Chrétienté de la menace de l'Islam". 

Image de la femme musulmane à travers quelques écr...
Le Mans Université

De nos jours, quand on évoque l'expression femme musulmane elle est hélas toujours associée au hijab, à la soumission, à la violence, ainsi qu'à l'idée que l'Islam est une religion patriarcale qui opprime la gent féminine. Une telle image ne peut émaner que d'un esprit hermétique et ignorant de la vraie place et du rôle de la femme que cette religion lui a accordée depuis le VIIe siècle. 

Le soufisme dans le monde musulman : Étude compara...
Le Mans Université

Le terme taswwuf en arabe ou soufisme, désigne communément le courant mystique au sein de l'islam. Celui qui pratique le soufisme (le soufi) se distingue de la société par une pratique ascétique et utilise des signes extérieurs de reconnaissance pour se démarquer du reste de la société. Pourtant l'appellation "soufisme" recouvre et même masque, de nombreux courants comme la Koubaria, la Qadirriya, la Chadilia ou encore la Jazoulia, souvent divergents dans leurs pratiques et professant des doctrines parfois contradictoires dans les fondements philosophiques. 

Le soufisme constitue une démarche spirituelle à la recherche d'un chemin pour atteindre la vérité. Trois voies sont définies : la voie philosophique - Hikma -, la voie de la lumière - Nour - et celle de l'amour absolu - Ichak -. Ces dénominations ne sont d'ailleurs que des repères dans un chemin indéfini, inaccessible par des compétences ordinaires par une réflexion philosophique ou par un raisonnement rationnel, seulement ouvert par le coeur - Bassiratou Al Kalb

Conclusion (Cours : Guerre et Paix en Islam, 14/14...
Ecole normale supérieure de Lyon

Loin des idées reçues et des lectures apologétiques, ce cours aborde la guerre en Islam à partir de différents textes (religieux, juridiques et politiques) pour montrer la manière dont la réflexion sur ce thème a été conduite depuis la naissance de l’islam au début du VIIe siècle, jusqu’aux évolutions récentes du XXIe siècle.

Tout en analysant les références religieuses qui étaient au fondement de l’émergence de la troisième religion monothéiste, ce cours refuse d’interpréter la guerre en Islam en tant qu’activité exclusivement et nécessairement investie par les dimensions du sacré et de la sainteté. D’où le refus d’utiliser systématiquement la traduction de « jihad » par « guerre sainte », comme cela est présent dans de nombreux usages académiques ou autres.

Le cours explique, au contraire, comment la réflexion sur la guerre a subi la détermination de l’éthique et de la politique, et argumente en faveur de cette lecture par des exemples historiques et par la mise en évidence des pratiques juridiques majeures qui ont aussi bien marqué la représentation de l’ennemi et des frontières, que la conception de la souveraineté et des lois de la conduite de la guerre. La même démarche est suivie pour l’analyse de la transformation contemporaine de la signification du « jihad » et du rôle de la violence en politique. La mise en évidence de ces éléments débouche sur une désessentialisation de ce terme et de l’activité guerrière, permettant ainsi de conduire des comparaisons avec les conceptions universelles qui ont approché la guerre de manière réaliste ou qui l’ont ramené à l’horizon de la morale comme dans la tradition occidentale de la guerre juste.