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Les régions du Canada
Université Côte d'Azur

Le visiteur européen au Canada est souvent étonné par l’homogénéité des paysages canadiens. Par endroit, il faut parcourir des milliers de kilomètres avant de percevoir un changement notable dans le paysage. La traversée du bouclier canadien en Ontario n’est qu’un exemple : heure après heure de forêts, lacs et rochers – de Toronto à Kenora, la traversée en voiture semble interminable. Et après une quinzaine d’heures du bouclier, le voyageur s’attaque ensuite à quelques jours de prairies… Le contraste est fort avec la France, où chaque région possède sa spécificité – les Landes, le Massif Central, la Méditerranée, Les Alpes, la Bretagne…

Avant de décrire les caractéristiques physiques et humaines des provinces et territoires, une brève présentation des superficies permettra de mieux appréhender les disparités régionales. Le Canada a une superficie totale de 9 984 670 km2, dont 9 093 507 km2 de terre et 891 163 km2 d’eau douce, ce qui le classe deuxième plus grand pays du monde après la Russie. La répartition des surfaces en terre et eau est montrée dans les figures ci-dessous : en km2 et en % des surfaces terrestres et en eau.

Le premier fait marquant est la faible superficie des provinces maritimes (Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Ecosse, et l’Ile du Prince Edouard). Ensemble, ces trois provinces cumulent moins de 1,5% du pays. Les implications de ces faibles superficies sont importantes, surtout en termes d’exploitations de ressources primaires : avec moins de surface, le potentiel pour cultiver le sol ou découvrir et exploiter des ressources minières et forestières reste limité.

Le Nunavut se distingue par sa très grande superficie, plus de 20% du pays. Cependant, les terres du Territoire de Nunavut sont dispersées sur de nombreuses îles et restent difficilement accessibles pour cette raison ainsi que pour sa position dans les très hautes latitudes. La province du Québec a la plus grande superficie terrestre provinciale et toutes les provinces à l’ouest du Québec ont des valeurs similaires. Enfin, l’extrême ouest du Canada (Colombie-Britannique, Alberta, le Yukon) représente des terres avec relativement peu d’eau douce par rapport aux autres provinces et territoires de tailles similaires.

Pour le Canada, l’unité administrative la plus simple à traiter est celle de la province ou territoire. Dans l’ensemble de ce site web, seules les régions physiographiques, ou naturelles, ne correspondent aux limites administratives des provinces et territoires. Certaines limites naturelles s’imposent comme une barrière naturelle – des lignes de crêtes, des cours d’eau, des îles – mais le plus souvent une unité physiographique est partagée par différentes provinces/territoires et une province ou un territoire peut contenir différentes unités physiographiques. Cette partie débutera par une description des unités physiographiques (géologie et relief, climat, végétation, sols) avant de s’adresser aux aspects « humains » : les richesses économiques des provinces et territoires ainsi que leurs caractéristiques démographiques. Enfin, cette première partie se terminera par un bref résumé de ce que nous appellerons la « nordicité » du Canada (d’après Bone, 2002) et un bilan global des régions du Canada.