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La notion de "'nordicité" au Canada
Université Côte d'Azur

Le concept du « Nord » est intrinsèque à l’identité canadienne – les hivers rudes, la forêt et les lacs à perte de vue, les animaux sauvages… - tous font parti de l’inconscient canadien, même si le citoyen typique habite souvent dans une grande ville pas loin de la frontière américaine au sud. Le réchauffement climatique perturbe l’équilibre écologique et provoque des dégâts particulièrement importants pour certaines espèces au Canada, tel que l’ours polaire, ou divers environnements, comme la toundra où la fonte du pergélisol transforme les flux d’énergie et de matières organiques qui régissent les équilibres. Certains citoyens regrettent même que les hivers « ne soient plus comme avant » : moins longs, moins froids, moins de neige…, malgré tous les avantages que ces changements peuvent représentés pour le citoyen ordinaire.

Différentes définitions de « nordicité » ont été avancées dans la littérature académique et Bone (XXX) en donne quelques unes dans son ouvrage « The Regional Geography of Canada ». Sur ce site, nous nous limiterons à trois zones :

1) Le « Sud » : cette région correspond aux grandes villes du Canada ainsi qu’aux terres agricoles qui se situent plutôt près de la frontière partagée avec les USA aux sud du pays. Pour certaines villes, comme Winnipeg, Ottawa, et Québec par exemples, le « Sud » demeure une région très froide en hiver avec des températures moyennes bien en-dessous de 0 et des cumuls de neige importants. Le Sud se caractérise surtout par sa concentration du pouvoir politique et économique : les décisions sont prises dans le Sud par des personnes élevées dans les grandes villes et elles sont répercutées sur l’ensemble du territoire.

2) Le « Moyen Nord » : partez de n’importe quelle ville canadienne et suivez la route principale vers le nord et progressivement vous verrez de moins en moins de maisons et de champs agricoles et de plus en plus de forêt. Au bout de la route, vous arriverez probablement à une petite ville minière ou de papeterie. Ces villes partagent plusieurs caractéristiques : elles dépendent essentiellement de l’extraction de ressources primaires pour leur survie et dont les emplois essentiellement d’un seul employeur, elles connaissent des économies de « boom & bust » avec des hauts et des bas, elles sont souvent peuplées de plus d’hommes que de femmes, les habitants y sont très attachés. Voir l’entretien avec Dan Laroque sur la ville de Cobalt – ville minière située au nord de l’Ontario qui fut la plus grande mine d’argent au monde au début du 20ième siècle.

3) Le « Grand Nord » : cette zone regroupe la totalité des territoires du nord ainsi que les extrémités nord des provinces à l’exception des provinces de l’Est. Traditionnellement, elle est habitée par les peuples autochtones et l’arrivée des blancs coïncide avec des « ruées vers l’or » ou d’autres ressources naturelles (pétrole, diamants…). Comme pour le Moyen Nord, l’économie dépend surtout de l’extraction de ressources naturelles dont la richesse bénéficie surtout aux entreprises du sud avec relativement peu de retombées pour les autochtones. Cette tendance est en évolution et progressivement, les conditions d’extraction des ressources naturelles est soumise à un dialogue avec les représentants autochtones.

Les langues et religions au Canada
Université Côte d'Azur

La diversité des langues et religions d’un pays reflète en partie sa diversité culturelle. Au niveau fédéral, le Canada possède deux langues officielles : le français et l’anglais. Cette dualité a souvent été interprétée comme une ligne de fracture entre les Québécois, d’une part, et le reste du Canada, « le Canada anglophone », d’autre part. En réalité, nous trouvons des francophones en-dehors du Québec, notamment au Nouveau-Brunswick (la seule province officiellement bilingue du pays), même si le Québec demeure la seule province presque entièrement francophone du pays. Avec l’arrivée ces dernières décennies d’immigrants non-européens, le nombre d’habitants dont la langue maternelle est ni l’anglais ni le français a très fortement augmenté.  

Les nouveaux arrivants de l’Asie du Sud, la Chine et les autres pays non-européens ont aussi modifié la répartition religieuse du Canada. Cependant, la première communauté d’immigrants récents, les chinois, proviennent d’un pays historiquement communiste et donc ils n’ont qu’une faible appartenance religieuse. Les immigrants des pays Arabes (Musulmans) et de l’Asie du Sud (Musulmans, Sikhs, Hindous) s’identifient plus fortement avec leurs religions d’origines. Les religions autres que la chrétienté ne représentent jamais plus de 10% dans les provinces et territoires. La religion dominante de loin est celle des premiers européens, le christianisme. Les taux de Protestants, Catholiques et sans appartenance religieuse varient d’une province ou territoire à l’autre, mais partout la chrétienté est fortement dominante, y compris parmi les autochtones. La somme des religions autres que la religion chrétienne ne dépasse jamais les 10% de la population provinciale ou territoriale.

Le Multiculturalisme canadien
Université Côte d'Azur

La notion de multiculturalisme en tant qu'idéologie :

Pourquoi considérer le concept de multiculturalisme comme étant une idéologie ? Qu’entendons-nous par idéologie ? Le sens que nous attribuerons ici à cette notion, est relativement simple : il s’agit d’un système d’idée qui façonne et/ou constitue une grille particulière d’interprétation du monde. Ainsi, nous pouvons définir le multiculturalisme en tant que courant de pensée, qui prend son essor dans la fin des années ‘70, soit dans un contexte historique où de nombreux Etats-nations se mirent à adopter une nouvelle gestion des mouvements migratoires, à la suite des chocs pétroliers et des premières crises économiques successives. En tant que courant de pensée, le multiculturalisme ne signale pas simplement que les sociétés sont composées d’individus aux appartenances et aux identités culturelles différentes. C’est un fait historique de n’importe quelle société, ce constat est mis en avant périodiquement, selon comment les pouvoirs publics et les médias s’y intéressent. Le multiculturalisme va au-delà de ce constat, « il prône » la valorisation des identités, leur reconnaissance à l’intérieur des Etats. Dans une optique relativiste, le concept de multiculturalisme, met l’ensemble des cultures au même niveau, sans aucune relation de domination à l’intérieur même d’un pays.

Au niveau empirique, le multiculturalisme devient un fait social dès lors que des groupes s’identifient à des identités autres que celle du pays dans lequel ils résident, et qu’ils revendiquent un statut juridique et social équivalent aux membres de la culture dîtes dominante. Il s’agit d’une revendication sociale qui s’inscrit dans une lutte pour la reconnaissance. Nous pouvons prendre l’exemple des autochtones au Canada, qui se battent pour préserver leur statut social. Ce mouvement, a pour origine l’intériorisation par les membres des groupes aux identités particulières, du regard que la société porte sur eux. C’est aussi parce que la société identifie les individus par rapport à une identité donnée, que ces derniers s’identifient à leur tour à cette identité. Il ne nous faut pas oublier, que les individus se construisent socialement au travers du regard d’autrui, ce qui détermine dans leur évolution leur prise de position ou leur choix d’action sociale. C’est en ne reconnaissant pas les autochtones comme étant canadiens, que ces derniers vont renforcer leur identification à leur histoire, à leurs traditions, à leurs langues…

Concernant l’application des idéaux multiculturalistes et des réponses institutionnelles aux revendications des différents groupes sociaux, les Etats tentent de trouver un juste équilibre entre leurs intérêts et la demande sociale afin d’assurer l’unité des pays et leur cohésion sociale respectives. L’Etat fédéral canadien est actuellement le plus abouti concernant l’application d’une politique multiculturelle. En effet, il a su s’organiser pour gérer son immigration tout en prenant des mesures institutionnelles qui permettent aux nouveaux arrivants de ne pas se sentir exclus en facilitant leur insertion professionnelle, en mettant en place des structures dans lesquelles ils peuvent demander des renseignements pratiques... de cette manière les différentes identités sont reconnues et acceptées. La coexistence entre les différentes communautés est ainsi assurée. De plus, les autorités encouragent la participation à la vie sociale des résidents permanents c'est-à-dire des personnes qui ne sont pas originaires du Canada.

L’enjeu politique du multiculturalisme est de créer de l’unité, un héritage commun à tous les individus qui composent la nation canadienne.

Les autochtones du Canada
Université Côte d'Azur

Les autochtones du Canada n’entrent pas dans le cadre du « Multiculturalisme » canadien, car ce dernier est une politique explicite d’immigration et d’intégration de nouveaux arrivants, mais ils font partie de la diversité culturelle du pays.

Les histoires de grandes conquêtes sont toujours heureuses pour les conquérants ; le sort des conquis est moins aventureuse, et la vision des faits est rarement relaté en intégrant les mêmes éléments. L’arrivée des français et anglais aux XVIème et XVIIème siècles a marqué la fin de l’autonomie des autochtones. Les systèmes politiques, militaires, religieux, et judiciaires des nouveaux arrivants ont conjugués leurs forces et domaines d’expertise afin de déposséder les autochtones de leurs terres d’abord, et dans une certaine mesure, de leur identité culturelle. Malgré la « richesse de la complémentarité », les humains vivent la différence de l’autre le plus souvent comme un danger. Face à une minorité différente, le plus simple pour la culture dominante est de chercher à  assurer que l’autre soit « intégré ».

Aujourd’hui, au Canada, il y a trois catégories officielles d’autochtones : les Indiens, les Inuits et les Métis. Les Indiens et les Inuits représentent les premiers peuples à avoir colonisé le Canada. Comme il est résumé par Bone (2002), les scientifiques pensent que les premiers humains à avoir colonisé le Canada arrivèrent de l’Asie par le Détroit de Béring il y a environ 30 à 40 ka. Ils ont pu traverser le détroit à pied à la poursuite de gibier puisque le niveau de la mer était de l’ordre de 100 m plus bas à cause d’une période glaciaire (Wisconsinan). Vers -12 à -18 ka, un corridor libre de glace s’ouvra à l’est des rocheuses et ces premiers chasseurs ont pu migrer vers le sud. La colonisation de l’est de l’Arctique fut beaucoup plus tardive. Cette région fut peuplée vers -5 ka lors du retrait des glaciers par des chasseurs qui avaient développé des techniques de chasse en mer (phoques, baleines, autres mammifères marins…).

Les statistiques sur la localisation des autochtones au Canada aujourd’hui proviennent du site de Statistiques Canada cité en introduction et dans la rubrique Source des Données.

Marc Henri Piault Leçon 7 : Cinéma vérité - Cinéma...
Aix-Marseille Université

La parole en action : cinéma-vérité, cinéma-direct ?

 

Richard Leacok, associé aux USA avec Robert Drew, Dan Pennebaker et Albert Maysles (Drew Associates) propose d’enregistrer les événements sans influencer leur déroulement et, à la limite, sans que la présence de la caméra ne soit perçue. C’est une exploration du champ apparemment paradoxal de l’objectivité engagée (R.Drew, R.Leacock, A.etD. Maysles : The children are watching) qui tentera une transcription de l’émotion dans la totalité d’un événement (D. Pennebaker : Monterey Pop). Voir et ressentir, ce sont là des propositions propres au cinéma direct.

La période de l’après-guerre est aussi dans le monde une période d’interrogation sur les appartenances et les définitions nationales. Au Canada le cinéma de l’Office National du Film, destiné d’abord à présenter le Canada aux Canadiens, permet de manifester différentes interrogations identitaires, en particulier pour les cinéastes québécois. Pendant les années 1958-1960 un courant appelé Candid Eye (l’Oeil Candide) vise à aborder la réalité du quotidien sans idée préconçue (Michel Brault, Marcel Carrière, Gilles Groulx : Les Raquetteurs ; Wolf Koenig, Roman Koitor : Lonely Boy/Paul Anka).Il s’agit aussi pour le cinéma québéquois de revaloriser une culture et une langue nationale en s’approchant des lieux, des gens et en partageant leur parole (Pierre Perrault : La Bête Lumineuse ; Pour la suite du monde, Le règne du jour, ...). Comme le dit Perrault : « Un dialogue vécu doit être tiré de la substance même des personnages. » Le cinéaste reste son premier spectateur et il se pose des questions avec lesquelles il rencontre les autres.

 

C’est ce qu’a tenté en France Mario Ruspoli  (Les Inconnus de la terre ; Regard sur le Folie ; La fête prisonnière). Pour lui, regarder c’est suivre et reconnaître l’intention des gestes et non pas les décomposer en suivant les plans unifiés d’une mesure universelle de l’efficace. C’est aussi, et peut-être surtout, écouter une parole en situation et non dans un dialogue préconçu par l’observateur.

Cette écoute est essentielle à l’établissement d’une situation anthropologique introduisant la présence de l’anthropologue dans ce dont il doit rendre compte : elle le met lui-même, par l’échange des regards, dans un processus partagé de connaissance. Les conditions à partir desquelles s'organise, se projette l'intention d'une réalisation filmique peuvent être décisives et c'est ce que nous montre l'expérience menée au Brésil de 1964 à 1980 où, pour échapper à la dictature, des cinéastes, lancés par Thomaz Farkas (Brasil Verdade ; Herança do Nordeste), vont tenter de faire le portrait cinématographié d’un peuple et d’une région, le Nordeste mythique du Brésil. Le cinéma se donne une mission rejoignant celle des sociologues brésiliens : définir l’identité d’un peuple. Connaissance et re-connaissance sont les objectifs poursuivis, c’est une construction de la réalité témoignant d’une société en mouvement et montrant ce qu’alors il faut cacher.