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MOOC d'introduction à la théologie protestante com...
Ce MOOC est proposé par des enseignants des Universités de Strasbourg et de Genève, où la théologie fait partie des disciplines universitaires. Il s’agit d’un MOOC d’introduction : treize spécialistes y font découvrir ce qu’on apprend en faculté de théologie et avec quels outils on y aborde la question de Dieu.
En théologie protestante, on étudie le rapport entre les humains et Dieu tel que le conçoit le christianisme. On essaie de penser Dieu
- à partir de l’analyse des textes bibliques,par l’examen des écrits,
- des événements et des personnes qui ont marqué l’histoire du christianisme et du protestantisme,dans une réflexion sur les concepts,
- les représentations et normes qui en sont issus,à travers une enquête menée sur les communautés chrétiennes actuelles et sur leurs pratiques.
Ces quatre types d’approche – biblique, historique, systématique et pratique – sont présentés ici avec les méthodes scientifiques qui leur sont propres.
Un thème unique tient lieu de fil rouge : « Croire ». Il ouvre à un questionnement sur le lien entre croire et penser. Il permet aussi d’expérimenter la pluralité des approches qui fait la spécificité de la théologie comme discipline universitaire.
Plan de cours
Semaine 1. Introduction. « Je crois, donc je pense. »
Semaine 2. Penser Dieu. Les textes bibliques
Semaine 3. Penser Dieu. Des écrits, des évènements, des hommes et des femmes
Semaine 4. Penser Dieu. Des concepts, des représentations, des normes
Semaine 5. Penser Dieu. Des communautés et des pratiques
Semaine 6. La théologie protestante : des disciplines en dialogue
L'égalité des sexes en christianisme : pages d'une...
Dans son déploiement historique, le christianisme apparaît largement comme un phénomène religieux cautionnant, dans la société et dans l'Eglise, la domination des hommes sur les femmes. Si des signes avant-coureurs d'un basculement des mentalités apparaissent timidement, en Occident dès les XVIe et XVIIe, ce n'est que plus tard, aux XVIIIe et au XIXe siècles, que des revendications pour l'égalités des sexes se font entendre, le plus souvent d'ailleurs avec un succès limité. Dans ce contexte se développe, essentiellement en milieu protestant, une argumentation théologique en faveur de l'égalité des sexes (mêmes droits et devoirs dans Eglise et dans la société).
Droits et libertés des minorités religieuses dans ...
Pour s'interroger sur les droits et libertés des minorités religieuses dans l'espace germanique, on peut commencer l'analyse en 1648, parce que la paix de Westphalie, qui clôt à cette date la Guerre de Trente Ans, est aussi le cadre juridique dans lequel évolue le droit confessionnel en Allemagne jusqu'à la fin du Saint Empire en 1806. Ce n'est pas un simple traité de paix : elle consiste en une profonde refonte des institutions politiques de l'Empire, qui embrasse tous les aspects. Dans ce cadre, la dimension confessionnelle de la paix a beaucoup retenu l'attention des historiens. Elle constitue en effet une sorte de singularité en Europe, parce qu'elle est l'une des seules tentatives de régler politiquement et juridiquement la bi-confessionnalité (entre protestants et catholiques) de manière durable, et d'organiser la coexistence sans prendre en compte les controverses théologiques, et sans les trancher sur le fond.
Le créationnisme dans les milieux évangéliques éta...
A la différence d'autres sujets liés à l'histoire des sciences, le créationnisme est une question sensible dans un certain nombre de milieux religieux contemporains. Ce caractère sensible implique d'expliciter d'entrée de jeu le lieu d'où l'on parle et la position méthodologique que l'on suit. L'optique adoptée est celle de l'histoire du christianisme. Il ne faut donc chercher dans ces pages ni une contribution à l'histoire des sciences en tant que telle, ni un exposé philosophique ou théologique sur la question de la création du monde. Formé dans le contexte d'une université européenne (celle de Genève, en Suisse), qui doit son origine au contexte chrétien, notamment au protestantisme, et qui revendique aujourd'hui une orientation laïque, l'auteur de ce chapitre enseigne dans une Faculté qui garantit à ses membres la liberté académique, ce qui exclut toute inféodation à quelque position idéologique que ce soit, fût-elle défendue par tel ou tel lobby protestant.
Dans ce cadre, le créationnisme est historiquement considéré comme une doctrine qui part de certitudes religieuses, en l'occurrence la notion de création telle qu'elle est interprétée à partir de la Bible et qui cherche à vérifier ces certitudes en leur apportant la caution de la science. D'un point de vue philosophique, une telle démarche mêle des catégories qui doivent être méthodologiquement distinguées, en cela qu'elle postule une finalité à tous les phénomènes naturels et qu'elle se fonde sur des textes considérés comme révélés (la Bible, et en particulier le récit de la création tel qu'il figure dans les premiers chapitres de la Genèse) pour élaborer un discours à prétention scientifique. Paul Clavier a montré, du point de vue philosophique qui est le sien, qu'il est parfaitement possible d'envisager une philosophie ou une théologie dans laquelle un agent transcendant a joué ou joue un rôle dans le surgissement et dans le devenir du monde (cf. Qu'est-ce que le créationnisme ?, 2012). Mais il s'agit alors d'une affirmation métaphysique, qui ne saurait d'aucune façon interférer avec la démarche scientifique. Ces raisons, qu'on pourrait longuement développer, justifient d'une part que le créationnisme ne soit pas considéré comme une science, mais bien comme une idéologie religieuse (et cela quoi qu'en disent ses porte-parole) ; d'autre part que cette doctrine ne soit pas enseignée dans les facultés des sciences des universités européennes.