Prostitution : les différentes positions des États
La situation diffère à travers le monde...
LE PROHIBITIONNISME : la prostitution est interdite. Tel est le cas, notamment, en Bulgarie, en Chine et dans la quasi-totalité des États-Unis. Cette interdiction est parfois couplée avec des sanctions pénales visant les clients de la prostitution, comme en Californie (en rouge).
L'ABOLITIONNISME : il protège les personnes prostituées et décourage l'activité prostitutionnelle (en bleu). Il comprend :
l'absence de reconnaissance juridique donnée à la prostitution et son corollaire, la tolérance de la prostitution privée (non réprimée, la prostitution est donc licite dans le cadre abolitionniste) ;
la répression du proxénétisme et de l'exploitation sexuelle ;
la disparition du phénomène prostitutionnel comme horizon.
LE REGLEMENTARISME : la prostitution fait l'objet d'un encadrement sanitaire et social de la part des autorités. Les personnes prostituées, ainsi que les maisons closes, doivent faire l'objet d'un enregistrement et leur activité peut être reconnue comme un métier. Tel est le modèle mis en œuvre aux Pays-Bas ou en Suisse. Ne sont généralement passibles de sanctions pénales que la traite des êtres humains, la contrainte exercée en vue de la prostitution et l'exploitation de la prostitution d'autrui (en vert).
La France a expérimenté les 3, avant d'opter pour l'abolitionnisme en 1946, puis 1960.
C'est également en 1946 qu'est promulguée la loi Marthe Richard qui impose la fermeture des maisons closes en France (on pourra à ce sujet visualiser ce film de 3:24 proposé par l'Institut national de l'audiovisuel).