Sensibilisation à l'histoire de l'égalité filles-garçons dans l'éducation

En France, depuis les années 1880, l'école a pour mission de favoriser l'égalité et la promotion sociale de tous les enfants.

Le Musée de l'école de Carcassonne permet de découvrir l'ambiance de la communale sous les IIIe et IVe Républiques (0:56)Informations[1]

1902 - Faut-il féminiser l'enseignement ?

« Il ne s'agit pas de les préparer à des carrières spéciales, comme les garçons qui deviendront avocats ou médecins, ou ingénieurs ou soldats, et qui doivent trouver au lycée, outre la culture générale, une préparation plus ou moins directe à ces diverses professions. [...] Il est évident que les lettres, l'histoire, la morale, qui sont les vraies éducatrices de l'âme, doivent dominer. En fait de sciences, on donnera surtout ce qu'il est malséant d'ignorer. »

(Henry Michel, Faut-il féminiser l'enseignement ? - novembre 1884 - Notes sur l'enseignement secondaire, Hachette, 1902, p. 77)

1923 - L'enseignement des sciences

Ce qui est écrit dans les instructions relatives au nouveau plan d'études des écoles primaires élémentaires en 1923 à propos de l'enseignement des sciences au cours supérieur :

« Dans les écoles de filles, l'enseignement ménager doit occuper une place importante. [...] Inutile d'insister sur le caractère à la fois pratique et expérimental que doit revêtir cet enseignement : la théorie n'y apparaît que pour justifier la pratique. Elle peut aussi inspirer aux jeunes filles l'amour du foyer, en leur montrant que les opérations en apparence les plus humbles de la vie domestique se relient aux principes les plus élevés des sciences de la nature et que, pour reprendre le mot antique, il y a partout du divin. »

« Au cours supérieur, l'enseignement ménager comportera, deux fois par mois, une leçon de puériculture. [...] Les institutrices savent combien il importe au salut de la France de lui conserver ses enfants, de les entourer de soins intelligents, de les prémunir et de les défendre contre la maladie. Aussi apporteront-elles à l'éducation des futures mères de famille tout leur dévouement. »

(Léon Bérard, ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, 20 juin 1923)