L'ouverture de l'éducation aux filles au XIXe siècle

Jules Ferry et Camille Sée
Jules Ferry (1832-1893) et Camille Sée (1847-1919)

La démocratisation et l'ouverture de l'éducation aux filles dès le XIXe siècle en quelques dates :

  • 1836 - Par ordonnance royale, « L'instruction primaire dans les écoles de filles est élémentaire ou supérieure ».

  • 1838 - Création de la première école normale d'institutrices.

  • 1850 - La loi Falloux fixe le principe d'une école de garçons dans toutes les communes mais d'une école de filles uniquement pour « celles qui en ont les moyens » et dans les communes de plus de 800 habitants.

  • 1862 - Création d'un enseignement général et professionnel pour jeunes filles par Elisa Lemonnier (ses écoles sont payantes).

  • 1867 - La loi Duruy stipule que « Toute commune de cinq cents habitants et au-dessus est tenue d'avoir au moins une école publique de filles ».

  • 1871 - La loi Paul Bert formule l'obligation pour les départements d'entretenir chacun une école normale de filles et de garçons.

  • 1867 - Victor Duruy instaure l'obligation d'un enseignement primaire public et laïc pour les filles. L'enseignement secondaire pour les filles suit quelques mois après, en octobre de la même année.

  • 1880 - La loi Camille Sée crée l'enseignement secondaire des jeunes filles. L'enseignement y est différent de celui des garçons : pas de latin, de grec ni de philosophie, 5 ans d'études au lieu de 7, sanctionnées par un diplôme d'enseignement secondaire et non par le baccalauréat. Les filles n'ont toujours pas accès à l'université.

  • 1881 - La loi Ferry établit la gratuité absolue de l'enseignement primaire dans les écoles publiques (filles et garçons).

  • 1882 - La loi Ferry, dans son article 4, stipule : « L'instruction primaire est obligatoire pour les enfants des deux sexes âgés de six ans révolus à treize ans révolus ; elle peut être donnée soit dans les établissements d'instruction primaire ou secondaire, soit dans les écoles publiques ou libres, soit dans les familles, par le père de famille lui-même ou par toute personne qu'il aura choisie. »