À défaut d'être le plus célèbre, Xun zi (~298-~235 ?) est le plus profond et le plus fécond des héritiers de Confucius. Rude polémiste, il batailla contre les lettrés de tous poils pour préserver la pureté d'une doctrine qu'il n'imaginait qu'exigeante. Pour lui, les rites constituent la colonne vertébrale des individus comme des groupes sociaux. Avec les devoirs moraux, ils forment une sûre barrière à la méchanceté native de la nature humaine. Car on ne naît pas bon, on le devient. C'est ce qui l'opposa à d'autres penseurs et principalement à Mencius, le fils prodigue de Confucius. Son oeuvre touche à bien des aspects de la connaissance de son temps, préfigurant les savoirs encyclopédiques du début de l'Empire. Il élabora une doctrine socio-politique, composa des poésies, forgea un art de la guerre, imagina le premier traité de linguistique, s'interrogea sur le Ciel et la divination, les rites, la musique ou la physiognomonie...
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Philosophie chinoise
Ce programme consiste à présenter les grandes orientations de la philosophie chinoise, ses différents courants (confucianisme, taoïsme…) et sa diffusion dans d’autres pays sinisés telle que la Corée.
Les leçons traitent des figures emblématiques comme Confucius, Laozi, Zhuangzi, le néo-confucéen Zhu Xi (1130-1200), ou T’oegye et Yulgok, représentants du confucianisme coréen au 16ème siècle. Elles fournissent des pistes de lecture de ces penseurs en mettant l’accent sur leur originalité, sur la transmission de leur héritage et enfin sur le rôle fondamental qu’ils ont joué dans la formation et le développement d la culture extrême-asiatique. Elles abordent quelques notions centrales telles que l’esprit-cœur (xin), l’énergie-souffle (qi), le juste milieu (zhong)…