Cette série d’essentiels consacrée a Descartes prolongera la première série d’essentiels de la philosophie qui avaient été réalisés par l’ENS Lsh en 2008.
Deux séries de notions seront proposées.
La première correspond à une approche systématique et envisage aussi bien des thèmes canoniques du cartésianisme (les passions, les animaux, le sujet et l’enfance) que d’autres moins attendus (la politique et la morale) ou plus techniques (la médecine). L’objectif est de circuler à l’intérieur de l’œuvre de Descartes pour en souligner et en articuler, de façon pédagogique, les concepts essentiels et les aspects pratiques.
La seconde série entend sortir du système pour, rétroactivement, en souligner les possibilités, les points de fracture et les enjeux. Dans une perspective dynamique d’histoire des idées, elle confronte Descartes à deux de ses principaux interlocuteurs directs (Elisabeth et Regius), à deux de ses principaux successeurs (Spinoza et Malebranche) et à deux types d'interlocuteurs (théologiens et matérialistes) avec lesquels il eut à dialoguer tout en s’en démarquant.
Dans le premier cas, on s’intéresse aux dynamiques internes et aux enjeux du système ; dans le second, on montre comment Descartes travaille à l’histoire de sa propre réception sans que la dite réception ne se prive de retourner contre Descartes lui-même les arguments les plus importants.
1/ Notions:
Descartes et les passions ;
Descartes et la politique ;
Descartes et la morale ;
Descartes et la médecine ;
Descartes et les animaux ;
Descartes et l'enfance ;
Descartes et le sujet ;
2/ Confrontations
Descartes et Elisabeth ;
Descartes et Regius ;
Descartes et Spinoza ;
Descartes et Malebranche ;
Descartes et la théologie ;
Descartes et le matérialisme
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Mots-clefs
Descartes et la médecine
En quel sens la médecine est-elle une des plus hautes branches de l’arbre philosophique chez Descartes? Pour le comprendre, il faut l’envisager dans sa double dimension théorique et pratique.
Descartes et le sujet
Descartes est identifié comme le fondateur des “philosophies du sujet”. Or si le sujet cartésien est bien envisagé comme un centre absolu d’initiative, il n’est pas pour autant désincarné ni seul au monde.
Descartes et les animaux
Les animaux ont une fonction philosophique chez Descartes : ils ne sont pas tant pensés pour eux-mêmes, que pour nous permettre de mieux comprendre l’homme. Cet impensé rejaillit-il alors sur l’homme lui-même?
Descartes et la politique
Descartes n’a rien écrit qui ressemble à un traité politique. Il a pourtant théorisé la nécessité de prendre en compte, à la fois, la liberté individuelle et la puissance des déterminations s’exerçant sur chacun(e) de nous, en société.
Descartes et les passions
Les passions expriment chez Descartes une dimension passive de l’union de l’âme au corps caractéristique du “vrai homme”. Doit-on pour autant les considérer comme négatives voire contraires à la liberté de ce dernier?
Descartes et le matérialisme
Descartes ne fut certainement pas ce que nous nommerions aujourd’hui un matérialiste. En libérant la voie d’une étude autonome du fonctionnement du corps, vivant y compris, il en fournit pourtant un des maillons théoriques décisifs, que ses premiers lecteurs et ses successeurs ne se privèrent pas d’exploiter.
Descartes et l'enfance
Chez Descartes, l’enfance désigne à la fois le temps de la formation des préjugés et le moment le plus malléable de l’existence. Doit-on alors l’envisager comme un risque ou comme une chance pour l’homme?
Descartes et la théologie
En octroyant à la raison humaine la capacité de prouver l’existence de Dieu et de connaître ses attributs, et en reléguant dans le domaine de la révélation tout ce qui relève du dogme, Descartes a repensé les frontières de la philosophie et de la théologie. Comment peut-on interpréter cette rupture?
Descartes et Elisabeth
Quel fut exactement le rôle de la princesse Elisabeth dans l’élaboration de la philosophie de Descartes? Peut-on la réduire à simple faire-valoir, ou s’instaura-t-il entre elle et lui un dialogue philosophique authentique?
Descartes et Spinoza
L’histoire de la philosophie oppose généralement Descartes à Spinoza, sur des thèmes aussi décisifs que ceux des rapports de l’âme et du corps, de l’effectivité ou du caractère illusoire de la volonté et de la liberté. Mais cette opposition ne rend pas raison de leurs contributions respectives à l’édification de notre modernité.