L’organologie est abordée ici sous l’angle matériel (morphologie, facture, techniques de jeu) mais aussi culturel (contexte social, historique de l’instrument, rôle réel ou symbolique qui lui est dévolu en fonction des mythes fondateurs, des croyances, de l’organisation du pouvoir spirituel ou temporel et du cycle de la vie collective ou privée). Ces deux approches que Geneviève Dournon qualifie respectivement de classificatoire et d’analytique sont considérées ici de façon complémentaire.
Au-delà de l’étude des symboliques sociale, politique, religieuse, magique, sexuelle des instruments de musique, cette leçon traite de la question du « détournement » sonore et musical de l’instrument, notamment à travers l’imitation, mais aussi du « détournement » de l’objet (agraire, ustensile, etc.) et de son usage vers un objet producteur de son.
Enfin, c’est toute la dimension historique de l’organologie qui est évoquée (l’instrument de musique est un marqueur historique), d’une part à travers les grandes théories historiques évolutionnistes et diffusionnistes de la « musicologie comparée », mais aussi à travers un certain nombre de disciplines connexes au service de la recherche en organologie comme la philologie, l’iconographie, l’archéologie musicales.
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5 cours conférences d'ethnomusicologie
L’objet de ces 5 Grandes Leçons d’ethnomusicologie est d’aborder quelques grands domaines (organologie, classifications instrumentales) ou thèmes classiques de l’ethnomusicologie (les fonctions du sonore et ses représentations symboliques) ou plus récemment émergents (la patrimonialisation), le tout selon un angle interdisciplinaire (anthropologie, histoire, iconologie musicale, ethnomusicologie, musicologie).
Il s’agit tout à la fois de prendre en compte les dynamiques de changement que connaissent la plupart des sociétés contemporaines et leurs diverses stratégies de résistance (à travers l’étude des politiques patrimoniales), d’intégrer le champ de l’histoire dans une approche globale, à la fois synchronique et diachronique, et de placer l’anthropologie (sociale, culturelle, politique, religieuse) au cœur des préoccupations épistémologiques et méthodologiques.