La distinction, la différence, l'opposition entre les différentes colonies, entre les hommes qui les peuplent, entre les coloniaux eux-mêmes, entre les méthodes de gestion, entre les politiques qui se succèdent, constituent des moteurs du discours colonial. On en donnera quelques exemples ici, avant de s'arrêter sur la plus importante, la fameuse opposition entre assimilation et association. (Extrait de l'introduction du chapitre par l'auteur)
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Introduction aux discours coloniaux
Sans ignorer l'importance et l'impact des études postcoloniales qui font d'ailleurs l'objet d'un chapitre, ce cours analyse les discours portés par les écrivains, journalistes, hommes politiques, explorateurs, voyageurs, colons, « coloniaux », militaire (Lyautey, Gallieni...) etc. de l'ère coloniale.
On montre qu'il n'y a pas un discours colonial, mais bien des discours, et combien la question coloniale a été la matrice de débats qui ont aujourd'hui trouvé de nouveaux terrains de résurgence, sous d'autres termes, et dans d'autres lieux. En déclinant les différents thèmes de ces discours, qui posent aussi bien la question de la société coloniale que du personnel qui la compose, que la manière dont peut être conduite la colonisation, à quelles formes doit obéir l'administration des colonies, quelles valeurs la justifient, etc., on est amené à faire une analyse de textes nombreux et divers qui disent un moment de l'histoire européenne des idées.
On proposera ainsi de reconsidérer les discours coloniaux à partir de leur contexte historique et discursif. Il s'agit par là de remettre en question les enseignements généralement réducteurs d'une problématique qui doit être resituée dans ce que les historiens anglo-saxons appellent les « connected histories », et qui peut être prolongée dans une perspective qu'on pourrait appeler les « discours en contact ».
Problème flash dans l'introduction.