Les modules précédents nous ont permis de comprendre et appréhender les inégalités sociales de santé liées au genre qui peuvent expliquer les problématiques de santé touchant les femmes. Toutefois, ces inégalités peuvent être majorées en fonction de la région du monde où l’on se situe. Cette variable géographique viendra déterminer les facteurs juridiques, sociaux, économiques et culturels qui seront associés à l’accès aux soins en matière de santé reproductive et maternelle ou au non-respect des droits fondamentaux des femmes. Grâce à l’expertise des intervenantes issues des disciplines telles que la sociologie et les études en socio-démographie, ce module tentera d’étayer différentes problématiques de santé auxquelles sont confrontées les femmes à travers le monde. Tel est le cas des mutilations génitales féminines pour lesquelles les trois principaux pays touchés sont l’Égypte, l’Éthiopie et l’Indonésie. Ou encore, celui du non-accès à l’avortement dans certains pays comme la République Dominicaine, où cette pratique médicale est complètement interdite et pénalisée par la loi. Par ailleurs, la surmédicalisation de l’accouchement au Cambodge fait partie des enjeux de santé qui seront aussi abordés.

Le dernier module de cette formation vise à faire converger les différents axes abordés jusqu’à présent et propose un éclairage final à travers deux interventions complémentaires. Dans un premier temps, Catherine Vidal présentera les recommandations issues du rapport publié en décembre 2020 par le Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes, qu'elle a elle-même co-rédigé. Ce rapport promeut la prise en compte du sexe et du genre dans les soins de santé. Madame Vidal reviendra sur les trois recommandations principales, à savoir, l'intégration de la thématique « Genre et santé » à la formation initiale des professionnels de la santé, le soutien des recherches portant sur l'interaction entre la santé et le genre, notamment en intégrant les sciences humaines et sociales, et enfin l'inscription de la thématique « genre et santé » dans les politiques de santé publique.  Dans un second temps, Annalisa Casini, professeure en psychologie sociale, développera les perspectives offertes par une approche féministe de la psychologie de la santé des femmes. Elle mettra notamment en lumière l’importance de l’intersectionnalité, c’est-à-dire la prise en compte des situations où plusieurs formes de stratification, de domination ou de discrimination se croisent et se renforcent dans une même société.

Les liens entre genre et errance diagnostique, c'est à dire les retards ou erreurs dans l’obtention d’un diagnostic médical, peuvent trouver leur origine dans des facteurs d’ordre biologique, psychologiques ou sociaux. Ce module s’inscrit dans l’approche de la médecine sensible au genre, qui prend en compte à la fois les différences biologiques (sexe) et socioculturelles (genre). Elle cherche à corriger les biais historiques en médecine, souvent centrée sur un modèle masculin, et à garantir une meilleure équité en matière de santé. Deux exemples principaux sont abordés : celui des maladies cardio-vasculaires chez les femmes et celui du trouble du spectre de l’autisme.

À travers les interventions d’une historienne, d’une épidémiologiste sociale et d’une neurobiologiste, ce module propose des clés de compréhension sur les liens entre genre et santé. Qu’est-ce que le genre ? Qui produit les savoirs en la matière ? Quelles sont les inégalités persistantes, comme l’écart salarial, les biais en recherche ou les risques professionnels spécifiques aux femmes ? Cet ensemble de vidéos a pour objectif de comprendre la situation actuelle de la santé des femmes. L’enjeu n’est pas ici de mettre les femmes en concurrence des hommes ; il est d’expliquer quels sont les processus à l’œuvre dans la fabrication des inégalités sociales de santé.

Ce module aborde la santé reproductive comme composante essentielle de la santé sexuelle, en s'appuyant sur les définitions de l’Organisation Mondiale de Santé (OMS) et du Haut Conseil de la Santé Publique. Il est rappelé ici le respect des droits sexuels de chacun, le respect de la dignité des personnes, de leur consentement, le principe d’autonomie et le principe de bientraitance. La santé reproductive recouvre à la fois la prévention des risques et l’accompagnement des fonctions ordinaires de la fécondité. Elle inclut des thématiques telles que l’interruption volontaire de grossesse (IVG), le diagnostic anténatal, les interruptions médicales de grossesse, la grossesse, l’accouchement et les enjeux liés à la naissance. À travers le parcours d’une jeune fille en développement, le module retrace les grandes étapes de la vie reproductive : menstruations, grossesse, fausses couches, ménopause, et leurs effets psychiques et cognitifs.Il propose un état des lieux des moyens de contraception disponibles en France, des inégalités dans leur accès, des violences gynécologiques, et interroge la fiabilité des outils numériques de suivi menstruel. Enfin, un témoignage aborde les enjeux de l’infertilité et le recours à l’Aide Médicale à la Procréation (AMP).

Pendant longtemps, la médecine a été pratiquée sans prendre en compte la distinction de sexe biologique. Or, de nombreuses différences existent entre les femmes et les hommes, et peuvent interférer sur la santé. Ce module explore les spécificités de santé propres aux femmes, en mettant en lumière des pathologies majoritairement ou exclusivement féminines. À travers l’étude de trois maladies emblématiques — l’endométriose, la Sclérose En Plaques et le cancer du sein — il s’agira de mieux comprendre leur impact, leur prévalence différenciée, et les enjeux du « vivre avec » pour les femmes concernées. Ce module contribue à une approche plus juste et plus inclusive de la santé.

"Structuration et rôle social" est le cours n°1 du thème "Le mouvement « Anciens Combattants »" du Mooc Verdun #3 "Verdun, d'hier à aujourd'hui", présenté sous forme d'entretien filmé entre François Cochet et Antoine Prost. François Cochet est Professeur émérite des Universités en Histoire contemporaine, spécialiste de la captivité de guerre, des représentations militaires et de l'expérience combattante à l'époque contemporaine et Président du Conseil d'orientation scientifique du Mémorial de Verdun. Antoine Prost est Professeur des Universités en Histoire Contemporaine, Président du Conseil scientifique de la Mission du Centenaire et Président du Conseil d’Orientation Scientifique de l’EPCC Mémorial de Verdun – Champ de bataille. 

"La ruée du 21 février" est le cours n°1 du thème "Verdun, les batailles emboîtées (le déroulement de la bataille)" du Mooc Verdun #1 "Sur les pas des combattants de Verdun : 1916 - 2016" présenté par Rémy Porte, Lieutenant-colonel, Docteur et HDR en Histoire et Référent "Histoire" pour l'armée de terre. 

Le MOOC Verdun #3 "Verdun, d'hier à aujourd'hui" est le troisième des trois Mooc en Histoire contemporaine coproduits par le Mémorial de Verdun - Champ de bataille et l'Université de Lorraine dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale. Cette ressource pédagogique est constituée de 27 vidéos sous-titrées en français et en allemand, de leurs textes de prolongements pédagogiques et de questionnaires d'évaluation, ainsi que de la transcription de chaque vidéo. Les auteurs de ce Mooc vous proposent ces quatre thèmes : "La recomposition de l’Europe dans l’immédiat après-guerre" ; "Le retour des hommes et la reconstruction" ; "Le mouvement « anciens combattants »" et "Verdun après la Seconde Guerre mondiale : de la réconciliation à l’amitié franco-allemande" pour y aborder la reconstruction matérielle, sociétale et politique de la France, durant l’entre-deux-guerres, dans une Europe remodelée par les traités de paix de la Grande Guerre. Dans ce processus, Verdun y occupe une place particulière. La mémoire de la bataille, qui imprègne très fortement la société française, évolue au fil des générations et de ses acteurs pour aboutir à la réflexion menée à l’heure actuelle sur le sens des commémorations en cette fin de centenaire. Ce Mooc a été diffusé pour la première fois sur la plateforme France Université Numérique (FUN), du 11 novembre 2018 au 18 décembre 2018.