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Montesquieu d'hier à aujourd'hui (Cours : Lire Mon...
Cette rubrique vous propose :
- Des entretiens menés avec trois chercheurs, Guillaume Barrera, Denis de Casabianca et Laetitia Perret.
- Des entretiens menés avec les conservateurs des fonds anciens des bibliothèques municipales de Lyon et Bordeaux, Yves Jocteur-Montrozier, Louis Torchet et Nicolas Barbey.
(Texte de présentation de la rubrique du site)
Les manuscrits de Madame Bovary
« Quand mon roman sera fini, dans un an, je t’apporterai mon ms. [manuscrit] complet, par curiosité. Tu verras par quelle mécanique compliquée j’arrive à faire une phrase. » Lettre de Gustave Flaubert à Louise Colet (15 avril 1852).
La Bibliothèque municipale de Rouen conserve tous les scénarios, brouillons et manuscrits de Madame Bovary de Gustave Flaubert : la presque totalité des folios noircis par l’auteur entre le mois de septembre 1851 et le mois de mars 1857.
La Bibliothèque municipale de Rouen conserve tous les scénarios, brouillons et manuscrits de Madame Bovary de Gustave Flaubert : la presque totalité des folios noircis par l’auteur entre le mois de septembre 1851 et le mois de mars 1857.
Il s’agit d’un don à la Ville de Rouen effectué en 1914 par la nièce de Flaubert.
Ce fonds des manuscrits de Madame Bovary est un des plus prestigieux volets des collections patrimoniales de cette Bibliothèque. De nombreux chercheurs français et étrangers, mais également des étudiants ou un public de curieux et passionnés de l’œuvre de Flaubert expriment régulièrement le souhait de pouvoir consulter les manuscrits de ce roman, uniques témoins de l’interminable travail rédactionnel précédant l’état final, inséparable du style de « l’homme-plume ».
Cette édition génétique intégrale des manuscrits de Madame Bovary est le fruit d’une coopération étroite de la Bibliothèque municipale de Rouen avec le Centre Flaubert (le professeur Yvan Leclerc, Danielle Girard, Nitiwadee Srihong) et a également bénéficié de la participation du laboratoire LITIS (ex-PSI, les professeurs Thierry Paquet et Laurent Heutte, Stéphane Nicolas).
Elle constitue une base de connaissance considérable (près de 15 000 fichiers composent cette édition), cherchant à la fois à restituer à l’écran un peu de l’émotion de cette « mécanique compliquée » qu’est l’écriture de Flaubert, et à constituer pour les chercheurs et les spécialistes de cette œuvre un instrument de travail unique, favorisant les études à partir des manuscrits.
Peu d’écrivains ont laissé un tel volume d’archives, traduisant ce travail obsessionnel de l’écriture : cette recherche fiévreuse et obstinée de « l’idéal de la prose » se lit dans les innombrables additions dans les marges et les interlignes, les ratures et les reprises multiples, dessinant folio après folio cette phrase concise et économe sans cesse soumise à l’épreuve de la diction, le « gueuloir », véritable test de résistance de son style...
À l’exception des folios détruits par Flaubert lui-même ou dispersés ensuite à la faveur de dons, toutes les phases de la genèse du roman sont préservées dans ce dossier :
– la conception initiale de l’œuvre tout d’abord (les plans et les scénarios généraux et partiels), caractéristique d’un travail de structuration très visible portant sur les grandes articulations du roman ;
– les phases de dilatation de la rédaction ensuite, traduites par l’inflation des folios des brouillons ;
– les phases de condensation enfin, faites de renoncements traversés par quelques remords dans un manuscrit définitif autographe qui contient parfois plus de ratures que les folios de brouillons les plus denses, et que l’on retrouve jusque dans le manuscrit du copiste.
L’analyse génétique des manuscrits de Madame Bovary met d’ailleurs en évidence l’intensité des phénomènes de réécritures chez Flaubert : on a ainsi relevé jusqu’à 50 folios rédigés pour parvenir au folio définitif (en l’occurrence, le folio 292).
La numérisation par la Bibliothèque de Rouen de cet ensemble considérable, majoritairement inédit, la transcription disponible pour l’ensemble des folios grâce aux efforts de Danielle Girard et du réseau des transcripteurs créé et animé pour ce projet, le classement génétique intégral de ces documents grâce au travail universitaire de Marie Durel, et la mise à disposition aujourd’hui de cet ensemble sur le Web, permettent de proposer enfin un accès universel, et que nous espérons simple, aux manuscrits de Madame Bovary pour tous les publics et tous les usages.
Les écrans d’aide et ceux consacrés à la présentation de l’édition détaillent l’étendue des possibilités offertes par cette édition.
Deux modes d’accès principaux aux textes sont proposés :
– Feuilleter : accès aux sources dans l’ordre de foliotation des manuscrits ou de la pagination de la préoriginale (publication initiale du roman en feuilleton dans la Revue de Paris de Maxime de Camp, entre les mois d’octobre et décembre 1856).
– Consulter : navigation dans la chronologie de la rédaction du texte, à partir d’une lecture d’un passage du roman ou en interrogeant le moteur de recherche.
Des dossiers complémentaires et des ressources associées à cette œuvre sont également disponibles sur ce site et pourront être progressivement enrichis par de nouvelles contributions.
Cette première édition intégrale et génétique constitue l’aboutissement de dix années d’efforts :
– cinq années consacrées par Marie Durel à l’analyse des séquences narratives et au classement génétique complet des brouillons et manuscrits ;
– cinq années consacrées à la numérisation et à la transcription de l’ensemble des feuillets et à la conception ergonomique et informatique de cette édition.
Mené par la Ville de Rouen (Bibliothèque), en partenariat avec l’Université de Rouen (Centre Flaubert, laboratoire LITIS, ex PSI), ce projet a bénéficié du concours du Ministère de la Culture et de la Communication, du Conseil régional de Haute-Normandie et de la Fondation Bettencourt-Schueller.
Un incunable de Virgile à la Bibliothèque Diderot ...
Entretiens autour de l'ouvrage de Virgile, "Opera" de la Bibliothèque Diderot de Lyon.
Les philosophes et la Bible
À la Renaissance, la Bible change de statut. Elle est désormais traduite en langue vernaculaire, elle constitue l’enjeu des controverses religieuses liées à la Réforme, et elle est continuellement convoquée pour intervenir dans des questionnements scientifiques ou politiques. On se demande par exemple si les lois mosaïques fournissent un modèle théocratique, si l’Église a une indépendance à l’égard de l’État – voire un droit de contrôle sur celui-ci. On essaie parfois, en s’appuyant sur l’Écriture Sainte, de déterminer la nature de la liberté humaine. On tente, aussi, de déterminer ce qu’est le sens de la Bible dans un monde héliocentrique, régi par des lois universelles, apparemment incompatibles avec les miracles relatés dans l’Écriture.
Ainsi, chacun des grands philosophes de l’âge classique est amené à se confronter avec l’Écriture Sainte – pour s’en réclamer, pour s’interroger sur la portée de ses enseignements, pour proposer une méthode d’interprétation, pour tracer une frontière avec les thèses qu’il défend en sciences, en métaphysique ou en politique.
La série explore les prises de positions des grands philosophes de l’époque moderne à l’égard de l’Écriture Sainte, le matériel dont chacun disposait (éditions, traductions, instruments de travail, milieu exégétique), la cohérence de ces positions avec son système, ainsi que leur éventuelle transformation au cours de l’évolution de ce système. La série souligne aussi, en sens inverse, l’influence que les élaborations philosophiques ont pu avoir sur les contemporains et la postérité, y compris sur les spécialistes – éditeurs, traducteurs et théologiens, dont le travail ne se réduit pas à une pure activité technique mais passe aussi par une réception des cadres de pensée proposés par les philosophies.
Un ouvrage très commun et remarquable : un Ad usum...
Entretien autour de l'ouvrage "Catullus, Tibullus, Propertius" de la Bibliothèque Diderot de Lyon.
Voyage autour de Jules Verne et au centre de l'édi...
Entretien autour de Jules Verne et de l'éditeur Hetzel avec Matthieu Letourneux (Nanterre – Paris Ouest – La Défense) et Claire Giordanengo (Bibliothèque Diderot, Lyon) et Catherine Volpilhac-Auger (ENS de Lyon et IUF).
Qu'est-ce qu'une édition critique ? (Cours : Lire ...
Cette rubrique a pour objectif de vous faire connaître ce qu'est une édition dite « critique ». Pour ce faire, nous vous proposons d'acquérir ou de revoir les bases théoriques et historiques de cette question en suivant les cours multimédia proposés par Catherine Volpilhac-Auger.
Vous pourrez ensuite, grâce à des exercices, appliquer les méthodes ainsi définies et pratiquer la lecture approfondie de textes ainsi « édités », voire les « établir » vous-mêmes.
Vous aurez aussi le loisir d'approfondir vos connaissances et de découvrir les particularités du livre ancien grâce aux entretiens que nous avons menés avec Yves Jocteur-Montrozier (bibliothèque municipale de Lyon), Nicolas Barbey et Louis Torchet (bibliothèque municipale de Bordeaux).
Enfin, vous pourrez écouter Montesquieu, grâce aux lectures faites par Anthony Liébault, qui restitue tout le sens de textes écrits pour être lus à haute voix.
(Texte de présentation de la rubrique du site)
L'empreinte des livres (Lyon, une capitale du livr...
À Lyon, aujourd’hui, les traces laissées par cet âge d’or du livre sont multiples : des plus abstraites (des noms de rue) aux plus concrètes (les volumes conservés dans les bibliothèques et désormais massivement numérisés), des espaces urbains plus ou moins conservés (autour de la rue Mercière, le quartier des imprimeurs) aux dispositifs muséaux spécialisés (Musée de l’imprimerie et de la communication graphique, Musées Gadagne).