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Les régions physiographiques du Canada
Assez naturellement, les limites administratives (nationales, régionales, provinciales…) du monde concordent souvent avec des délimitations naturelles telles que les cours d’eau, les lacs, et les lignes de crête. Ceci se voit aussi au Canada, même si les recoupements entre régions administratives et naturelles sont rarement parfaits. Une région physiographique représente une région dans laquelle les différentes composantes naturelles tendent à une concordance pour créer un ensemble physiographique homogène. Deux facteurs dominent dans ce processus – la géologie et le climat. La structure géologique joue un rôle prépondérant dans la topographie et la lithologie forme le matériau sur lequel va agir le climat pour former les sols et les végétaux. Les mêmes régions connaissent aussi les mêmes processus géomorphologiques qui modèlent la surface. Contrairement aux autres parties de ce site, la description des régions physiographiques ne s’organise pas en fonction des limites administratives, ceci afin d’éviter des redondances dans le texte là où la même région physiographique serait présente dans différentes régions administratives.
La description des régions physiographiques est découpée en 4 sous-parties :
1- La géologie et le relief
2- Le climat
3- La végétation
4- Les sols
A l’intérieur de chaque sous-partie, une carte dynamique s’affichera qui vous permettra de faire apparaître le texte en cliquant sur une région à l’intérieur de la carte.
Le contenu de cette partie sur les régions physiographiques provient essentiellement de R.M. Bone (2002), The Regional Geography of Canada (2nde édition), Oxford University Press, ainsi que du site web de l’Atlas du Canada.
Les régions du Canada
Le visiteur européen au Canada est souvent étonné par l’homogénéité des paysages canadiens. Par endroit, il faut parcourir des milliers de kilomètres avant de percevoir un changement notable dans le paysage. La traversée du bouclier canadien en Ontario n’est qu’un exemple : heure après heure de forêts, lacs et rochers – de Toronto à Kenora, la traversée en voiture semble interminable. Et après une quinzaine d’heures du bouclier, le voyageur s’attaque ensuite à quelques jours de prairies… Le contraste est fort avec la France, où chaque région possède sa spécificité – les Landes, le Massif Central, la Méditerranée, Les Alpes, la Bretagne…
Avant de décrire les caractéristiques physiques et humaines des provinces et territoires, une brève présentation des superficies permettra de mieux appréhender les disparités régionales. Le Canada a une superficie totale de 9 984 670 km2, dont 9 093 507 km2 de terre et 891 163 km2 d’eau douce, ce qui le classe deuxième plus grand pays du monde après la Russie. La répartition des surfaces en terre et eau est montrée dans les figures ci-dessous : en km2 et en % des surfaces terrestres et en eau.
Le premier fait marquant est la faible superficie des provinces maritimes (Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Ecosse, et l’Ile du Prince Edouard). Ensemble, ces trois provinces cumulent moins de 1,5% du pays. Les implications de ces faibles superficies sont importantes, surtout en termes d’exploitations de ressources primaires : avec moins de surface, le potentiel pour cultiver le sol ou découvrir et exploiter des ressources minières et forestières reste limité.
Le Nunavut se distingue par sa très grande superficie, plus de 20% du pays. Cependant, les terres du Territoire de Nunavut sont dispersées sur de nombreuses îles et restent difficilement accessibles pour cette raison ainsi que pour sa position dans les très hautes latitudes. La province du Québec a la plus grande superficie terrestre provinciale et toutes les provinces à l’ouest du Québec ont des valeurs similaires. Enfin, l’extrême ouest du Canada (Colombie-Britannique, Alberta, le Yukon) représente des terres avec relativement peu d’eau douce par rapport aux autres provinces et territoires de tailles similaires.
Pour le Canada, l’unité administrative la plus simple à traiter est celle de la province ou territoire. Dans l’ensemble de ce site web, seules les régions physiographiques, ou naturelles, ne correspondent aux limites administratives des provinces et territoires. Certaines limites naturelles s’imposent comme une barrière naturelle – des lignes de crêtes, des cours d’eau, des îles – mais le plus souvent une unité physiographique est partagée par différentes provinces/territoires et une province ou un territoire peut contenir différentes unités physiographiques. Cette partie débutera par une description des unités physiographiques (géologie et relief, climat, végétation, sols) avant de s’adresser aux aspects « humains » : les richesses économiques des provinces et territoires ainsi que leurs caractéristiques démographiques. Enfin, cette première partie se terminera par un bref résumé de ce que nous appellerons la « nordicité » du Canada (d’après Bone, 2002) et un bilan global des régions du Canada.
Introduction - La Moselle ensauvagée
La Moselle, affluent de rive gauche du Rhin, a conservé environ dans la région lorraine en amont de Nancy un lit mobile assorti de forêts alluviales spontanées sur 15 km. La Moselle se caractérise par une mobilité latérale importante liée à un transport sédimentaire grossier conséquent. Le débit interannuel moyen à Epinal est de 38 m3/s, les débits de crue entre crue décennale et cinquantenale varient de 600 à 800 m3/s, ce qui génère inondations et évolutions géomorphologiques marquées. Cette vidéo est l'introduction de la ressource "La Moselle ensauvagée - De l’eau et des forêts dans la vallée de la Moselle ou le retour d’une dynamique naturelle".