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La négociation (cours : La sociologie peut-elle ai...
Les auteurs vous proposent d'aborder avec Olgierd Kuty la question de la négociation, ses enjeux dans l'organisation du travail et, en filigrane, ses répercutions économiques évidentes.
Une approche à la fois sociologique et historique. Depuis les années 1950, nos sociétés sont marquées par une régulation négociatoire. Elle est apparue dans les années 1930 aux Etats-Unis. Il faut donc distinguer trois moments successifs de négociation :
- la négociation silencieuse qui couvre les années 1933 à 1962,
- l'arrangement stratégique crozérien des années 1960 et 1970 (1963-1984),
- l'accord normatif (Reynaud, Boltanski) depuis 1989.
La nouvelle société de réseaux qui émerge depuis les années 1980 repose donc sur ce dernier type de négociation, marqué notamment par une "négociation des valeurs" (immanentes) et une procéduralisation.
La négociation contemporaine (Essentiel : Éléments...
Cinquième partie de l'Essentiel "Éléments pour une rencontre de la Sociologie et de l'Économie" qui fait suite à "La négociation (Grande Leçon : La sociologie peut-elle aider à comprendre l'économie, 5/5)". Les auteurs vous proposent de rencontrer Olgierd Kuty, Jean-François Orianne et Christophe Dubois, tous trois sociologues, pour aborder la question de la négociation contemporaine, au moment même où il est question de souffrance au travail, de stress, de violence au travail, de licenciements massifs ou d'exclusion. L'analyse de la négociation contemporaine (depuis les années 1980), appelée aussi post-fordiste ou post-taylorienne, révèle une tension entre deux pôles microsociologiques : négociation contrainte d'une part, coproduction normative (négociation des valeurs) d'autre part, qui révèlent deux états de la régulation autonome. Elle succède à la négociation des Trente Glorieuses (1945-1975), celle des arrangements stratégiques clandestins, que les concepts de Crozier ont aidé à comprendre comme tournant autour d'une règle taylorienne. Aujourd'hui il faut approfondir davantage l'analyse dans deux directions : tout d'abord, le niveau institutionnel (méso) et son articulation au niveau micro; ensuite le monde des acteurs de la régulation de contrôle et la complexité de leurs relations internes, face à la régulation autonome.