- Sciences de l'homme (16)
- Psychologie (16)
- Psychologie appliquée et comparée (16)
- Psychologie (16)
- Enseignement supérieur (16)
- Licence (16)
- Conférence, table ronde et entretien (type UOH) (16)
Sport intensif: douleur et performance
Marginalisés et assujettis à des normes strictes de dépassement de soi et de performance, les sportifs sont soumis à des règles de vie et à des entraînements intensifs éprouvants. Mais quels rapports entretiennent-ils avec la douleur et la souffrance ? Faut-il souffrir pour être performant ?
Les témoignages qu'apportent David Douillet et Serge Simon sont unanimes: de par ses valeurs et son idéologie, le milieu sportif intègre et banalise les sensations de douleur et de blessure. A force d'efforts et d'entraînements, la douleur devient même un indicateur de progrès : avoir mal, souffrir fait partie du contrat. Résistants à la douleur, les sportifs de haut niveau en deviennent des surhommes surprotégés car ils ont le devoir d'user de leurs corps sans jamais l'user.
Mais la banalisation de la souffrance rend difficile le repérage et la reconnaissance des pathologies psychologiques et physiques. Reconnues comme normales malgré le cadre légal, certaines blessures échappent à la prise en charge sanitaire alors que ce qui est d'urgence sanitaire chez le non-sportif l'est tout autant chez le sportif de haut niveau. Mais peut-on remettre en cause un système qui fonctionne ?
2ème journées de Psychopathologie du sport
- 5 et 6 juin 2008 CAPS / CHU de Bordeaux / Université Victor Segalen Bordeaux 2 * Le soin dans cet univers « hors normes ».
Maltraitance en lien direct avec la pratique sport...
Un sportif peut-il tout accepter au nom d'un idéal ? A-t-il toujours conscience des limites à ne pas franchir, des maltraitances subies? Différents spécialistes du sport, sportifs professionnels (danseuse, footballeur, boxeur) mais aussi médecins témoignent de leur expérience et reviennent sur ce qu'ils ont vécu comme étant, à l'époque ou rétrospectivement, des formes de maltraitance : diktat du poids, manipulation, pression, surentraînement. Un retour "sans regret" sur des années d'investissement et de don de soi.
Sport Intensif et Maltraitance
3e journées de Psychopathologie du sport
- 4 et 5 juin 2009 CAPS / CHU de Bordeaux / Université Victor Segalen Bordeaux 2
Maltraitance en lien direct avec la pratique sport...
A considérer la dégradation de la place de l'enfant dans la société, on peut se demander si le sport (de haut niveau) ne serait pas au contraire un facteur de protection ? A quoi tient cette situation ? A travers l'analyse de l'évolution de différents traits physiques ou physiologiques chez les sportifs au cours des dernières décennies, il semble que cette population soit constituée d'individus ségrégés pour leur capacité de performance et d'endurance en partie d'origine génétique. Toutefois, on atteint des limites qui induisent que le plus petit gain de performance ne soit désormais acquis que par une charge intense de travail, où l'on doit se maltraiter pour encore se dépasser...
Sport Intensif et Maltraitance
3e journées de Psychopathologie du sport
- 4 et 5 juin 2009 CAPS / CHU de Bordeaux / Université Victor Segalen Bordeaux 2
Approche globale de la maltraitance
La maltraitance sportive vue à travers le filtre de l'anthropologie, du droit et de la sociologie.
Trois regards avertis sur la « société sportive » et une même volonté de combattre les violences subies par les sportifs de haut niveau. Une cause juste qui bénéficie de l'appui des instances officielles et pénales et voit la multiplication des programmes de lutte, des campagnes de prévention et une clarification des lois. Il s'agit là d'un combat difficile car les victimes sont encore trop nombreuses à se taire au nom de la performance mais aussi au nom de valeurs, de codes dont la micro-société sportive est vectrice et qui, s'ils ne justifient pas l'inacceptable, légitiment certaines pratiques sportives. La frontière entre acceptable et inacceptable est très variable : ce qui est considéré comme une pratique admise en France ne le sera pas forcément dans un autre pays ; les critères de jugement évoluent selon les sociétés, les cultures, les traditions. Il faut donc traiter le problème de la maltraitance sportive avec un certain relativisme et replacer le comportement étudié dans son contexte culturel.
« Aucune société n'est parfaite. Toutes comportent une impureté incompatible avec les normes qu'elles proclament, et qui se traduit concrètement par une certaine dose d'injustice, d'insensibilité, de cruauté. Des sociétés qui nous paraissent féroces à certains égards savent être humaines et bienveillantes quand on les envisage sous un autre aspect. » Claude Lévi-Strauss, Tristes Tropiques
Sport Intensif et Maltraitance
3e journées de Psychopathologie du sport
4 et 5 juin 2009 CAPS / CHU de Bordeaux / Université Victor Segalen Bordeaux 2 * Approche globale de la maltraitance
Maltraitance en lien direct avec la pratique sport...
La course à la performance est un enjeu majeur du milieu sportif de haut niveau. S'entraîner, se dépasser, souffrir pour la victoire est un passage consenti sinon obligé pour tout sportif. Valeur louable à priori car stimulante pour l'enfant, le dépassement de soi, magnifié par les médias, est à l'origine d'importantes déviances.
L'entraînement intensif risque souvent de se transformer en entraînement abusif. Une maltraitance physique (traumatismes, fractures, douleurs...), psychologique (troubles du comportement alimentaire, fatigue, tentative de suicide..), psychique (pression, humiliations) que les professionnels (médecin du sport, psychologues..) et parents doivent dénoncer.
La loi de 2004 sur l'accueil et la protection de l'enfance est un véritable pas en avant mais la méconnaissance du terrain sportif limite encore le nombre de signalements et de prises en charge d'enfants maltraités. Il faut donc prévenir, déceler au plus tôt les signes de souffrance chez l'enfant : isolement, perte de poids, aménorrhée, surmenage...de façon à minimiser les dommages induits par ces situations extrêmes.
Sport Intensif et Maltraitance
3e journées de Psychopathologie du sport
- 4 et 5 juin 2009 CAPS / CHU de Bordeaux / Université Victor Segalen Bordeaux 2
Actualités en psychopathologie du sport (Session 2...
Notre société hédoniste voit dans le sport un garant de santé et de bien-être. Pourtant l'activité sportive des enfants prend très souvent l'apparence d'un travail à temps plein : l'entraînement prend le pas sur le loisir.
Doit-on imputer cette transformation aux exigences de performance de notre société et au désir des proches (parents, entraîneurs...) d'assouvir leur propre idéal ou ces déviances sont-elles inhérentes au sport ?
Jean-Christophe Seznec et Pierre-Marie Lincheneau, respectivement psychiatre et psychologue nous livre leur analyse de ce problème, oscillant entre une vision sociologique du sport et un regard mythifié.
Sport Intensif et Maltraitance
3e journées de Psychopathologie du sport
4 et 5 juin 2009 CAPS / CHU de Bordeaux / Université Victor Segalen Bordeaux 2 * Actualités en psychopathologie du sport (Session 2)
Soin et sport intensif. Impact du décalage des nor...
Marginalisés et assujettis à des normes strictes de dépassement de soi et de performance, les sportifs sont soumis à des règles de vie et à des entraînements intensifs éprouvants. Mais quels rapports entretiennent-ils avec la douleur et la souffrance ? Faut-il souffrir pour être performant ?
Les témoignages qu'apportent David Douillet et Serge Simon sont unanimes: de par ses valeurs et son idéologie, le milieu sportif intègre et banalise les sensations de douleur et de blessure. A force d'efforts et d'entraînements, la douleur devient même un indicateur de progrès : avoir mal, souffrir fait partie du contrat. Résistants à la douleur, les sportifs de haut niveau en deviennent des surhommes surprotégés car ils ont le devoir d'user de leurs corps sans jamais l'user.
Mais la banalisation de la souffrance rend difficile le repérage et la reconnaissance des pathologies psychologiques et physiques. Reconnues comme normales malgré le cadre légal, certaines blessures échappent à la prise en charge sanitaire alors que ce qui est d'urgence sanitaire chez le non-sportif l'est tout autant chez le sportif de haut niveau. Mais peut-on remettre en cause un système qui fonctionne ?
2ème journées de Psychopathologie du sport
- 5 et 6 juin 2008 CAPS / CHU de Bordeaux / Université Victor Segalen Bordeaux 2
* Le soin dans cet univers « hors normes ». L'impact du décalage des normes sur le dispositif sanitaire
Le sport intensif, un univers « hors normes ». Le ...
L'engouement que suscite aujourd'hui le sport dans nos sociétés modernes est à la hauteur des performances réalisées par les sportifs. Le sport fascine et rassemble les foules. Mais cet univers est-il vraiment « hors normes » ? Quelle est la frontière entre normalité et pathologie ?
Le sport, qu'il soit intensif ou de haut niveau, est régi par des normes et des codes qui le singularisent et en font un univers « extraordinaire »: rigorisme, exemplarité, intransigeance, performance...De ce fait, il constitue au même titre que la famille, le travail ou la politique, une sphère sociale avec son propre système normatif et ses propres valeurs d'excellence.
Mais à côté de ces spécificités, le monde sportif s'appuie sur de nombreuses valeurs sociales validées comme l'idéal de justice sociale, le culte du corps et de la santé ou la norme esthétique de la minceur. Ces principes fondateurs, par lesquels on entend susciter performances et dépassements de soi, sont également des facteurs de risque pour le sportif. La « pression » morale et/ou psychologique qu'ils impliquent est très souvent la cause de pathologies graves, de dépendance au sport ou de troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie, obésité). L'équilibre de l'univers sportif est donc un équilibre fragile et instable, au seuil entre normalité et pathologie.
2ème journées de Psychopathologie du sport
- 5 et 6 juin 2008 CAPS / CHU de Bordeaux / Université Victor Segalen Bordeaux 2
Le sport intensif, un univers « hors normes ». Du ...
L'engouement que suscite aujourd'hui le sport dans nos sociétés modernes est à la hauteur des performances réalisées par les sportifs. Le sport fascine et rassemble les foules. Mais cet univers est-il vraiment « hors normes » ? Quelle est la frontière entre normalité et pathologie ?
Le sport, qu'il soit intensif ou de haut niveau, est régi par des normes et des codes qui le singularisent et en font un univers « extraordinaire »: rigorisme, exemplarité, intransigeance, performance...De ce fait, il constitue au même titre que la famille, le travail ou la politique, une sphère sociale avec son propre système normatif et ses propres valeurs d'excellence.
Mais à côté de ces spécificités, le monde sportif s'appuie sur de nombreuses valeurs sociales validées comme l'idéal de justice sociale, le culte du corps et de la santé ou la norme esthétique de la minceur. Ces principes fondateurs, par lesquels on entend susciter performances et dépassements de soi, sont également des facteurs de risque pour le sportif. La « pression » morale et/ou psychologique qu'ils impliquent est très souvent la cause de pathologies graves, de dépendance au sport ou de troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie, obésité). L'équilibre de l'univers sportif est donc un équilibre fragile et instable, au seuil entre normalité et pathologie.
2ème journées de Psychopathologie du sport
- 5 et 6 juin 2008 CAPS / CHU de Bordeaux / Université Victor Segalen Bordeaux 2