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Aux fondements de l'identité de la culture corpore...
A quel moment peut-on dire que la gymnastique est devenue scolaire ? Bien sûr, la loi George de 1880 instituant l'obligation scolaire de la gymnastique est la réponse la plus facile, mais est-elle la plus convaincante ? Au cours du XIXème siècle, des tentatives d'impositions législatives antérieures (1854 Fortoul, Duruy 1869) ont eu lieu. Or, elles-mêmes sont les conséquences d'idées, de courants et d'actions politiques et culturelles plus ou moins abouties qui ont commencés bien avant. Par ailleurs, la nature des pratiques elles-mêmes pose le souci de l'identité scolaire de cet enseignement. Il faut donc remonter le temps et le questionner de manière idoine ! Dès lors, dans cette présentation nous tenterons resituer de manière plus complexe le phénomène « d'intégration » scolaire à travers quatre parties qui s'échelonnent depuis les préoccupations privées et philosophiques de la gymnastique au XVIIIème siècle pour devenir une réelle préoccupation nationale.
Plan :
Introduction
I. L'émergence d'une idée d'éducation physique nationale au regard du patrimoine culturel hexagona
lII. De nouvelles finalités : une EP patriotique (1789-1795)
III. La possibilité d'une autre éducation corporelle ? (1794-1801)
IV. Les réformes napoléoniennes : retour ou progrès ? (1801-1814)
Conclusion
Conditions matérielles d'enseignement de la gymnas...
Les conditions matérielles d'enseignement de l'éducation physique modèlent les pratiques enseignantes autant et parfois même davantage que les idées des concepteurs et les prescriptions des textes officiels. Or, cet essentiel montre que les conditions matérielles optimales n'ont jamais été réunies pour l'ensemble des établissements primaires et secondaires, en raison des changements en matière de norme d'équipements pour la pratique de la gymnastique et des sports qui annulent les efforts accomplis jusque-là, mais aussi en raison de décisions politiques.
Selon les époques, l'État choisit de s'engager ou de se désengager, de satisfaire les besoins des établissements scolaires ou de répondre aux besoins de la pratique sociale des activités sportives. En conséquence, la discipline doit de plus en plus composer avec des conditions matérielles qui n'ont pas été pensées en relation avec ses exigences propres.
Les conditions de l'intégration scolaire de la gym...
L'histoire de l'EP française s'est assez peu préoccupée des évènements antérieurs à l'intégration scolaire de la gymnastique en janvier 1880 à l'exception de quelques travaux sur les grandes modifications épistémiques des corps et des savoirs et sur les grands acteurs. On s'accorde à dire que la gymnastique a répondu à la fameuse « orthodoxie scolaire » (Arnaud) sans penser que la discipline scolaire résulte d'évolutions corporelles intéressant tout le champ sociétal. Cette grande leçon envisage donc de prendre le contrepied des options habituellement retenues. Autrement dit, la formation des corps, conduisant à l'élaboration d'une gymnastique particulière, n'a-t-elle pas été à l'origine de l'orthodoxie scolaire en raison des relations étroites tissées entre Ecole, société civile et domaine politique ? De nombreux facteurs jouant sur la transformation des corps ont préparé l'avènement de la gymnastique scolaire. Bref, avant les propositions de Gréard (1867-1868), l'orthodoxie scolaire de la gymnastique a une histoire qu'il convient de raconter.
Plan :
Introduction
I. Les débuts de la gymnastique de formation en France
II. Les débuts d'une prise en compte d'une gymnastique scolaire par l'Etat
III. Premières obligations scolaires de la gymnastique
Conclusion
1914-1939 : La constitution d'un territoire profes...
1914-1939 : La constitution d'un territoire professionnel
Jusqu'en 1914, l'éducation physique scolaire n'était encore guère plus qu'un ensemble hétéroclite d'activités (leçon de gymnastique, promenade du jeudi après-midi, sortie au grand-air, jeux, récréations, préparation militaire et tir, pratique des sports, soins du corps) confiées à des intervenants différents. Elle devient, entre 1914 et 1939, le domaine réservé d'une corporation en devenir. Malgré la résistance des militaires, les prétentions des médecins, et les protestations des dirigeants du mouvement sportif, malgré les querelles politiciennes et les atermoiements du Ministère de l'Instruction publique, l'éducation physique se distingue de la préparation militaire, de la gymnastique médicale et de la pratique associative de la gymnastique et des sports. Les contours d'un territoire professionnel se précisent, sur fond de « guerre des méthodes », d'impératif de redressement national, de mutations socioculturelles, de difficultés économiques et de changements politiques, un processus dont les fondements sont à rechercher dans la Grande Guerre et ses conséquences.
Plan :
Introduction
I. Le Paysage théorique de l'éducation physique : méthodes et « guerre des méthodes »
II. La politique de l'éducation physique et des sports
III. Militaires, médecins, dirigeants sportifs et pédagogues : querelles de territoireConclusion
Histoire de l'éducation physique (1870-1914)
Les débuts de la IIIe République voient l'éducation physique s'imposer dans le champ scolaire, dans un projet plus large : le procès hygiénique. Si l'exercice physique est alors un temps hygiénique parmi d'autres, il se déploie aussi de façon privilégiée dans l'Armée. Ce développement de la gymnastique dans l'École s'accompagne conjointement de réflexions sur la méthode et sur la nécessité de prendre en compte la spécificité de l'enfant. Cette institutionnalisation et cette définition de l'exercice physique ne peuvent cependant s'appréhender uniquement à travers la référence aux textes, manuels, ou autres décisions politiques. Il convient en effet d'associer à cette histoire de nouveaux acteurs collectifs, notamment les médecins hygiénistes et les collectivités locales.
Plan :
Introduction
I. Patriotisme et redressement : vers une éducation physique scolaire
II. La question de la méthode et des finalités de l'exercice
III. Vers une éducation physique hygiéniste, rationnelle et adaptée à l'enfant
IV. Les acteurs : médecins hygiénistes et collectivités localesConclusion
Sciences et Education Physique : une tentative de...
L'exposé qui suit - comme d'ailleurs l'ouvrage dont il est inspiré - traite des origines historiques de la « science des mouvements ».
Cette science d'invention française s'est inscrite dans une phase de mise en mouvement des sciences dont la fin du XIXème siècle français - positiviste et industriel - fut le siège exemplaire. Mais ces avancées scientifiques et méthodologiques largement méconnues de la physiologie mécaniste s'offrent aussi comme l'un des plus paradigmatiques efforts de rationalisation scientifique de l'éducation physique auxquels cet art pédagogique ne peut échapper dans les sociétés modernes. Ceci lorsqu'aux différents moments de son histoire les déplacements de ses enjeux (hygiéniques ou techniques, sociopolitiques ou géopolitiques) rencontrent des efforts de rationalisation bien ajustés de ses réformateurs. On s'est attaché à saisir le moment et le sens de cette adéquation.
Offrant à la physiologie et à la médecine du Temps les instruments d'expérience qui leur manquaient la « méthode graphique » de Jules-Etienne Marey permettait de soumettre tous les mouvements des organismes vivants aux exigences des tracés cartésiens. Et donc notamment d'étudier la cinématique et la dynamique de quelques unes des principales fonctions (musculaire, circulatoire, locomotrice …) de l'organisme humain en action. Mais cette même méthode permit aussi à Georges Demenÿ le collaborateur de Marey œuvrant, dans ce laboratoire original annexé au Collège de France, de rechercher les lois qui gouvernent les gestes techniques les plus efficaces de l'Homme ; et ceci dans tous les domaines où la motricité humaine a pu pousser empiriquement ses excellences. Germe alors chez le jeune chercheur l'idée d'un possible perfectionnement de cette « motricité ».
On peut ainsi comprendre cette rencontre concertée du savant et du gymnaste ; d'en souligner les effets très productifs de connaissances tout en dégageant quelques fondements de la discipline universitaire dite « STAPS ».
Le rôle du patronat dans la naissance et le dévelo...
Le patrimoine du sport peut se comprendre comme un des volets de l'ingénierie sociale des entrepreneurs.
Le marquis de Polignac, administrateur de la maison de Champagne Pommery, a poursuivi une réflexion dans ce domaine. Fort de son éducation sportive et des moyens financiers de son entreprise, conscient des réalités sociales de ses ouvriers, il s'est lancé dans la construction d'installations uniques au monde. Offrir à ses employés un cadre rigoureux et agréable pour la pratique naissante des sports en ce début de XXᵉ siècle ; sans oublier la constitution d'un club patronal engagé dans l'institutionnalisation des sports. Cette réussite sera réutilisée et approfondie avec la création d'un Collège d'athlètes, en 1913, toujours sur ses fonds personnels, pour préparer l'élite des corps de la nation à affronter les équipes internationales lors des futurs jeux olympiques de Berlin en 1916. Le marquis de Polignac avait donc comme idéal une société nouvelle, plus saine, plus audacieuse mais aussi, en acceptant les règles du jeu et la loi de l'effort, plus docile.