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Sciences et Education Physique : une tentative de...
L'exposé qui suit - comme d'ailleurs l'ouvrage dont il est inspiré - traite des origines historiques de la « science des mouvements ».
Cette science d'invention française s'est inscrite dans une phase de mise en mouvement des sciences dont la fin du XIXème siècle français - positiviste et industriel - fut le siège exemplaire. Mais ces avancées scientifiques et méthodologiques largement méconnues de la physiologie mécaniste s'offrent aussi comme l'un des plus paradigmatiques efforts de rationalisation scientifique de l'éducation physique auxquels cet art pédagogique ne peut échapper dans les sociétés modernes. Ceci lorsqu'aux différents moments de son histoire les déplacements de ses enjeux (hygiéniques ou techniques, sociopolitiques ou géopolitiques) rencontrent des efforts de rationalisation bien ajustés de ses réformateurs. On s'est attaché à saisir le moment et le sens de cette adéquation.
Offrant à la physiologie et à la médecine du Temps les instruments d'expérience qui leur manquaient la « méthode graphique » de Jules-Etienne Marey permettait de soumettre tous les mouvements des organismes vivants aux exigences des tracés cartésiens. Et donc notamment d'étudier la cinématique et la dynamique de quelques unes des principales fonctions (musculaire, circulatoire, locomotrice …) de l'organisme humain en action. Mais cette même méthode permit aussi à Georges Demenÿ le collaborateur de Marey œuvrant, dans ce laboratoire original annexé au Collège de France, de rechercher les lois qui gouvernent les gestes techniques les plus efficaces de l'Homme ; et ceci dans tous les domaines où la motricité humaine a pu pousser empiriquement ses excellences. Germe alors chez le jeune chercheur l'idée d'un possible perfectionnement de cette « motricité ».
On peut ainsi comprendre cette rencontre concertée du savant et du gymnaste ; d'en souligner les effets très productifs de connaissances tout en dégageant quelques fondements de la discipline universitaire dite « STAPS ».