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Les maghrébins si loin si proche
Quels rapports entretiennent français et maghrébins ? Quel regard portent-ils les uns sur les autres ? Pierre Vermeren revient sur des siècles d'histoire maghrébine, ponctués d'invasions et de guerres, de rêves et de désillusions pour expliquer la complexité des rapports nord-sud.
La francophonie au Maghreb : une étude de quelques...
Ce cours de littérature est composé de deux chapitres : (1) Présentation d’un poème de Rachid Boudjedra : « Le café » (2) Connaissances du paysage chez Edouard Glissant et Mohammed Dib.
Eau et sacré dans le Maghreb antique (époque romai...
Durant l'Antiquité, l'eau est au centre des préoccupations religieuses des Africains du nord : pluies, sources et fleuves sont investis d'une valeur sacrée, valeur d'autant plus grande que le Maghreb antique est avant tout une région peuplée de paysans et de pasteurs pour qui la fertilité des moissons et la fécondité des troupeaux sont les plus précieux des dons divins. Le caractère sacré de ces eaux est rattaché dans leur esprit à la présence tutélaire d'une force à laquelle ils donnent le nom de génie ou de divinité. Ce qui fait que cette eau sacrée reflète un sentiment de crainte d'une réalité surnaturelle qui dépasse leurs connaissances et leurs conceptions.
Le soufisme dans le monde musulman : Étude compara...
Le terme taswwuf en arabe ou soufisme, désigne communément le courant mystique au sein de l'islam. Celui qui pratique le soufisme (le soufi) se distingue de la société par une pratique ascétique et utilise des signes extérieurs de reconnaissance pour se démarquer du reste de la société. Pourtant l'appellation "soufisme" recouvre et même masque, de nombreux courants comme la Koubaria, la Qadirriya, la Chadilia ou encore la Jazoulia, souvent divergents dans leurs pratiques et professant des doctrines parfois contradictoires dans les fondements philosophiques.
Le soufisme constitue une démarche spirituelle à la recherche d'un chemin pour atteindre la vérité. Trois voies sont définies : la voie philosophique - Hikma -, la voie de la lumière - Nour - et celle de l'amour absolu - Ichak -. Ces dénominations ne sont d'ailleurs que des repères dans un chemin indéfini, inaccessible par des compétences ordinaires par une réflexion philosophique ou par un raisonnement rationnel, seulement ouvert par le coeur - Bassiratou Al Kalb
Pour une histoire critique et citoyenne : le cas d...
Colloque international organisé du 20 au 22 juin 2006 par l'ENS Lettres et sciences humaines en partenariat avec le Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (LARHRA), l'Institut d'Etudes Politiques de Lyon, l'Institut Charles-André Julien, l'Institut de Documentation et d'Etudes sur l'Histoire du Maghreb (IDEHM), l'Institut National de Recherche Pédagogique, l'IUFM de Lyon, le Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation et le Groupe de Recherche et d'Etudes sur le Maghreb et le Moyen-Orient (GREMMO).
L'« islam politique » et la violence dans le monde...
Dans la plupart des pays majoritairement musulmans, l'islam est proclamé « religion d'Etat » et la sharî‘a source principale voire exclusive de toute législation. L' « islam politique » se définit lui-même comme un projet d'instauration d'un gouvernement se fondant sur le Coran, le Hadîth et des valeurs associées qui sont promues comme normes suprêmes, ainsi que sur l'islamisation des codes, des pratiques et des discours dans l'espace public. L'« islamisme » n'est pas un mouvement monolithique, même si tous ceux qui s'y attachent se reconnaissent dans une vision binaire du monde, opposant le dâr al-islâm d'un côté et le dâr al-kufr de l'autre.
Il a pris trois formes distinctes, chacune porteuse d'un rapport au monde et de modes opératoires spécifiques :
- Les mouvements islamiques politiques (al-harakat al-islâmiyya al-siyâssiyya), représentés par l'association des Frères musulmans en Egypte, matrice d'autres organisations au Maghreb et au Moyen-Orient ayant pris des visages différents.
- Les mouvements islamiques missionnaires en vue de la conversion (al-da‘wa). Leur objectif primordial n'est pas le pouvoir politique, mais la défense et la promotion d'une orthopraxie, d'une orthodoxie, d'une identité, d'un ordre moral face à ce qu'ils appellent l' « incroyance » (kufr ou zandaqa).
- Les mouvements djihadistes (al-harakat al-jihâdiyya), qui appellent à la lutte armée contre l' « ennemi proche », à savoir les régimes se référant à l'islam mais considérés par eux comme « impies » (nuzumkuffâr), et à la lutte globale contre l' « ennemi lointain », c'est-à-dire prioritairement « l'Occident non-musulman », mais aussi les bouddhistes ou les hindous en Asie. Ils se réclament notamment de la pensée de l'Egyptien Sayyid Qutb