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La forêt alluviale
La vallée de la Moselle sauvage est peu boisée. Par exemple, 20% de la surface dans la zone Natura est boisé. Ces forêts sont spontanées car issues de la déprise agricole. Deux grands types de formations végétales coexistent : les forêts à bois tendre (saules), pionnières qui colonisent les bords de la rivière, et les forêts à bois dur composées de trois formations, toutes situées plus en arrière du lit mineur. La distribution de ces différentes formations végétales dépend de la dynamique alluviale, les plus humides évoluant dans les cuvettes et les bras morts, et les moins humides sur les terrasses. La formation la plus complexe et la plus riche en espèces ligneuse, la forêt à chêne, frêne, orme, et grandes lianes, a disparu de la vallée. On peut encore l’étudier le long du Rhin, dans la réserve naturelle de Rhinau. L’absence de certaines espèces arborescentes comme le hêtre et le charme explique la richesse en espèces dans les strates hautes, et la complexité architecturale. Il y a 7000 ans, la vallée est totalement boisée, ainsi que les collines avoisinantes, ce qui réduisait considérablement les apports sédimentaires grossiers. Le fonctionnement hydrologique et écologique de la vallée dépendait davantage de la formation des embâcles, qui occupaient une grande partie du lit mineur et des annexes hydrauliques. Cette vidéo est la troisième partie de la ressource "La Moselle ensauvagée - De l’eau et des forêts dans la vallée de la Moselle ou le retour d’une dynamique naturelle".
Introduction - La Moselle ensauvagée
La Moselle, affluent de rive gauche du Rhin, a conservé environ dans la région lorraine en amont de Nancy un lit mobile assorti de forêts alluviales spontanées sur 15 km. La Moselle se caractérise par une mobilité latérale importante liée à un transport sédimentaire grossier conséquent. Le débit interannuel moyen à Epinal est de 38 m3/s, les débits de crue entre crue décennale et cinquantenale varient de 600 à 800 m3/s, ce qui génère inondations et évolutions géomorphologiques marquées. Cette vidéo est l'introduction de la ressource "La Moselle ensauvagée - De l’eau et des forêts dans la vallée de la Moselle ou le retour d’une dynamique naturelle".
L'Amazone, le fleuve de la démesure
Fleuve de tous les superlatifs, le plus long, le plus puissant, avec des débits de crue jusqu'à 300 fois le débit moyen de la Loire, des milliers d'émissaires dont une quinzaine de la taille du Rhin, un bassin-versant de la superficie de l'Europe, tel nous apparaît l'Amazone. Ici le temps ne compte pas... 80 % de la population rurale s'abrite le long des berges et la vie est rythmée par le fleuve, la crue et la décrue annuelles... Les caboclos vivent d'un peu de pêche, polyculture de subsistance, petit commerce ou travail saisonnier hors de la cellule familiale. Les petites et moyennes agglomérations suivent à peu près toutes le même schéma d'aménagement avec l'église, le centre en damier et le port avec ses pontons et entrepôts. Elles ne s'animent que lors de l'arrivée de quelque gaïola ou pirogue. Manaus et Belem ont tiré leur richesse de l'extraction et de la commercialisation du caoutchouc fin 19ème / début 20 ème siècles. Après une période de léthargie consécutive à la débâcle de l'économie du latex, les deux villes ont saisi de nouvelles opportunités pour revitaliser leur économie, mais aujourd'hui l'explosion démographique n'est plus le reflet de la vitalité urbaine. Il reste cependant l'ambiance amazonienne et le fleuve. Ce fleuve seul lien terrestre direct entre les deux métropoles. L'Amazone est en effet navigable jusqu'au Pérou, sur plus de 4 000 km, mais le trafic ne doit pas faire illusion, l'Amazone,en dépit de ses énormes potentialités, n'est pas un grand axe commercial. Le fleuve, avec sa force tranquille, impose toujours sa marque au milieu, et l'Homme reste encore insignifiant dans cet univers trop grand pour lui.