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La forêt alluviale
La vallée de la Moselle sauvage est peu boisée. Par exemple, 20% de la surface dans la zone Natura est boisé. Ces forêts sont spontanées car issues de la déprise agricole. Deux grands types de formations végétales coexistent : les forêts à bois tendre (saules), pionnières qui colonisent les bords de la rivière, et les forêts à bois dur composées de trois formations, toutes situées plus en arrière du lit mineur. La distribution de ces différentes formations végétales dépend de la dynamique alluviale, les plus humides évoluant dans les cuvettes et les bras morts, et les moins humides sur les terrasses. La formation la plus complexe et la plus riche en espèces ligneuse, la forêt à chêne, frêne, orme, et grandes lianes, a disparu de la vallée. On peut encore l’étudier le long du Rhin, dans la réserve naturelle de Rhinau. L’absence de certaines espèces arborescentes comme le hêtre et le charme explique la richesse en espèces dans les strates hautes, et la complexité architecturale. Il y a 7000 ans, la vallée est totalement boisée, ainsi que les collines avoisinantes, ce qui réduisait considérablement les apports sédimentaires grossiers. Le fonctionnement hydrologique et écologique de la vallée dépendait davantage de la formation des embâcles, qui occupaient une grande partie du lit mineur et des annexes hydrauliques. Cette vidéo est la troisième partie de la ressource "La Moselle ensauvagée - De l’eau et des forêts dans la vallée de la Moselle ou le retour d’une dynamique naturelle".
La Moselle ensauvagée - De l’eau et des forêts dan...
Sur une dizaine de kilomètres, la vallée de la Moselle en amont de Nancy fait partie des quelques très rares vallées alluviales françaises qui bénéficie d’inondations. Pour cette raison, elle bénéficie de plusieurs titres de protection (Natura 2000, Réserve Naturelle Régionale) Une forêt alluviale se développe spontanément le long de la rivière depuis quelques décennies. En compagnie de chercheurs et d'acteurs de terrain spécialisés, ce film composés de dix chapitres, développe quelques aspects de la fonctionnalité géomorphologique et écologique de la vallée, en insistant sur trois points essentiels : les liens entre rivière et biodiversité, les services écologiques, les conséquences négatives de certaines activités anthropiques. Ce film documentaire est le socle d'une ressource pédagogique en écologie proposée par Annik Schnitzler (Université de Lorraine), Laurent Schmitt (Université de Strasbourg), Gabrielle Thiébaut (Université de Rennes 1), Jean-Michel Gobat (Université de Neuchâtel) et Claire Arnold (Université de Neuchâtel et de Lausanne), qui a reçu le Prix européen Medea Awards 2016 pour la meilleure utilisation des médias dans l'enseignement supérieur.
La Moselle ensauvagée
"La Moselle ensauvagée - De l’eau et des forêts dans la vallée de la Moselle ou le retour d’une dynamique naturelle" est une ressource pédagogique en écologie et géographie proposée par Annik Schnitzler (Université de Lorraine), Laurent Schmitt (Université de Strasbourg), Gabrielle Thiébaut (Université de Rennes 1), Jean-Michel Gobat (Université de Neuchâtel) et Claire Arnold (Université de Neuchâtel et de Lausanne). Sur une dizaine de kilomètres, la vallée de la Moselle en amont de Nancy fait partie des quelques très rares vallées alluviales françaises qui bénéficie d’inondations. Pour cette raison, elle est protégée par différents dispositifs comme Natura 2000 et la Réserve Naturelle Régionale. Une forêt alluviale se développe spontanément le long de la rivière depuis quelques décennies. Sur la base d’interviews de chercheurs et d'acteurs de terrain spécialisés, cette ressource pédagogique développe quelques aspects de la fonctionnalité géomorphologique et écologique de la vallée, en insistant sur trois points essentiels : les liens entre rivière et biodiversité ; les services écologiques ; les conséquences négatives de certaines activités anthropiques. La Moselle ensauvagée... est une ressource chapitrée, sous-titrée en anglais, qui propose en complément de la vidéo le téléchargement de nombreux prolongements pédagogiques. Pour cela, elle a reçu le Prix européen Medea Awards 2016 pour la meilleure utilisation des médias dans l'enseignement supérieur. Les chapitres sont les suivants : 1/ Introduction - 2/ Les dynamiques fluviales - 3/ La forêt alluviale - 4/ Les bancs vifs - 5/ Les embâcles - 6/ Les annexes hydrauliques - 7/ La biodiversité animale - 8/ L'homme dans la vallée - 9/ La déprise agricole - 10/ En conclusion. Au total, ce sont 62 prolongements pédagogiques téléchargeables que vous propose l'ensemble de la ressource et ses 10 chapitres. La vidéo du film documentaire dans son intégralité vous permet le téléchargement des documents suivants : le Guide d'usage de la ressource ; son Sommaire ; un Glossaire ; une Bibliographie thématique et une Table des prolongements. Cette ressource pédagogique a été coproduite par l'Université de Lorraine et l'Université Virtuelle Environnement et Développement durable (UVED), en septembre 2013.
L'homme dans la vallée
L’installation de l’homme date des temps préhistoriques, mais la forêt alluviale n’a été vraiment défrichée qu’à la fin du Moyen Age. Les défrichements ont été particulièrement marqués sur les marges de la vallée. Les villages de la vallée sont favorisés par la rivière, qui fournit des espaces pour la pâture, des graviers et des étangs, mais en subissent les contraintes (inondations, destructions). Au cours du 19ème siècle, des tentatives d’irrigation ont été faites par les frères Dutac, qui se sont soldées par un échec. Ces canaux ont été toutefois récupérés partiellement par les industriels et les ingénieurs du Canal de l’Est ainsi que certains particuliers qui ont installé des microcentrales. Les perturbations humaines (défrichements, gravières, microcentrales, corsetage localisé) ont modifié l’hydrologie naturelle de la rivière avec exhaussements ou incision, augmentation de la charge sédimentaire grossière, diminution des embâcles). Actuellement, il est interdit de creuser des gravières dans et en bordure du lit mineur, et les embâcles sont laissées en place. Des techniques végétales douces tentent de limiter les défluviations. Ces mesures permettent de conserver les services écologiques offerts par la rivière (eau de bonne qualité, dissipation de l’érosion). Cette vidéo est la huitième partie de la ressource "La Moselle ensauvagée - De l’eau et des forêts dans la vallée de la Moselle ou le retour d’une dynamique naturelle".
Les bancs vifs
Les bancs vifs ou grèves sont découverts par la Moselle à l’étiage. Ce sont des milieux qui n’existent que lorsque la dynamique naturelle de la rivière a été conservée. Régulièrement inondés, les bancs vifs ne peuvent abriter qu’une végétation temporaire. La plupart des plantes sont des annuelles, et comprennent un grand nombre d’espèces exotiques. Ces plantes colonisent les bancs vifs très rapidement, à partir de graines enterrées dans les sédiments, les bois morts ou les buissons de saules. Les bancs vifs évoluent en fonction des apports sédimentaires : ils peuvent être déplacés ou s’exhausser par dépôts sédimentaires successifs, jusqu’à atteindre le niveau de la plaine alluviale. Parfois, la Moselle butte directement sur la colline, qui constitue un point dur dans son parcours. Cette vidéo est la quatrième partie de la ressource "La Moselle ensauvagée - De l’eau et des forêts dans la vallée de la Moselle ou le retour d’une dynamique naturelle".
La biodiversité animale
Les espèces animales se distribuent en fonction des habitats créés par la rivière. Certains oiseaux se reproduisent le long de la rivière (en berge concave dans des nids creusés sur le talus abrupt, en berge convexe par dépôt des œufs sur les graviers ; par des nids en coupe dans les zones arbustives. La plus grande richesse en oiseaux se trouve dans les forêts, où les habitats sont les plus nombreux (notamment en fonction des strates et du degré de sénescence des troncs) et aussi parce que ces forêts bordent la rivière, où certaines espèces d’oiseaux chassent les insectes. Parmi les mammifères, les deux espèces phares sont le castor, réintroduit avec succès dans les années 1980, et la loutre, qui pourrait bientôt réapparaitre en raison de la qualité des habitats. La forêt abrite aussi des cortèges d’amphibiens, dont les densités et la richesse varient en fonction de la distance à la rivière et le degré de connexion au lit mineur. Dans la rivière, la faune piscicole est abondante et riche en espèces. La rivière et ses bras forment un milieu d’exception pour le brochet. Toutefois, la moitié des espèces est d’origine anthropique, car constituée d’individus introduits pour la pêche.
Cette vidéo est la septième partie de la ressource "La Moselle ensauvagée - De l’eau et des forêts dans la vallée de la Moselle ou le retour d’une dynamique naturelle".
Introduction - La Moselle ensauvagée
La Moselle, affluent de rive gauche du Rhin, a conservé environ dans la région lorraine en amont de Nancy un lit mobile assorti de forêts alluviales spontanées sur 15 km. La Moselle se caractérise par une mobilité latérale importante liée à un transport sédimentaire grossier conséquent. Le débit interannuel moyen à Epinal est de 38 m3/s, les débits de crue entre crue décennale et cinquantenale varient de 600 à 800 m3/s, ce qui génère inondations et évolutions géomorphologiques marquées. Cette vidéo est l'introduction de la ressource "La Moselle ensauvagée - De l’eau et des forêts dans la vallée de la Moselle ou le retour d’une dynamique naturelle".
Les dynamiques fluviales
La Moselle est caractérisée par des processus hydrogéomorphologiques actifs. Sa charge de fond (galets), transportée par saltation et roulement, explique la mobilité latérale de la rivière et l’importance du fuseau de mobilité. Cette charge de fond constitue le facteur fondamental de la diversité de la mosaïque alluviale. Les paysages de la Moselle sont marqués par une succession de berges abruptes concaves et de bancs vifs convexes à galets, colonisés partiellement par une végétation temporaire. Durant les crues hivernales, caractéristiques d’un régime fluvio-océanique, l’eau atteint le sommet de la berge concave. Au-delà il y a submersion, voire défluviation. L’écoulement se fait non seulement dans le lit mineur, mais également dans les graviers du fond de vallée. Cette nappe souterraine y occupe un volume important, qui occupe 1 à 2 km de large pour 8 à 10m de profondeur. Elle circule bien plus lentement que la rivière, à une vitesse de 1m par jour. Aquifère et lit mineur sont en interaction constante. Cette nappe est rechargée en hiver par infiltration des pluies, et massivement et rapidement lors des inondations. Cette vidéo est la deuxième partie de la ressource "La Moselle ensauvagée - De l’eau et des forêts dans la vallée de la Moselle ou le retour d’une dynamique naturelle".
Glossaire sur le thème des paysages
En complément de la ressource, le glossaire facilite et consolide la mémorisation des notions et des fondamentaux en matière de lecture de paysages.