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L'état breton, de Jean V à la duchesse Anne
Collection "Les Bretons et leur Histoire" La Bretagne du 15e siècle connaît une tentative de création d'un Etat, sous l'autorité de ducs qui mènent une politique parfois subtile d'équilibre entre le roi de France et les autres souverains d'Europe occidentale. Ces ducs inspirent une idéologie qui justifie leur prétention à la souveraineté, pratiquent une politique de mécénat destinée à illustrer et affirmer leur puissance. Les succès, incontestables au moins dans la première moitié du siècle, nourrissent le sentiment d'une identité bretonne, affirmé dans une partie de la population. Cet effort ducal s'appuie sur des serviteurs recrutés essentiellement dans la noblesse, et irrigue ainsi l'ensemble de la Bretagne. Il faut cependant équilibrer cette perception des réalités bretonnes en présentant économie, société et culture, qui font l'objet d'un second film "Vivre en Bretagne, de Jean V à la Duchesse Anne".
L'invocation du patrimoine dans l'architecture bre...
Cours publics 2007/2008 proposés par l'Université Rennes 2. Thème : Patrimoine et identité. Conférence donnée par Daniel Le Couédic, professeur de géographie et environnement, le 13 février 2008. Patrimoine et Histoire, Patrimoine et Société, tels sont les titres des cours publics qui furent donnés à l'université Rennes 2, entre 1995 et 1997. Les conférences alors prononcées par les historiens François Hartog, Jean-Pierre Rioux, François Loyer ou Pierre Nora ont laissé un souvenir vif. L'ouverture de la Cité de l'architecture et du patrimoine à Paris, cet automne, montre comment notre héritage commun s'est affirmé, depuis, comme un objet de pratiques culturelles et comment le présent se nourrit des métamorphoses du passé, sous les auspices du marché. Sur la colline de Chaillot, les mécènes se pressent en effet pour éponger les 80 millions d'Euros qu'a coûtés la Cité. Le portail de Vézelay, hérité de l'ancien Musée des monuments français, y côtoie la cité radieuse de Marseille. Alors, Viollet-le-Duc et Le Corbusier, même combat ? Mais l'intégration des modernités dans l'inventaire des valeurs consacrées suit-elle un parcours aussi linéaire ? On a vu avec quelle force ces valeurs ont envahi l'arène politique, lors des dernières élections présidentielles. À l'évidence, les conceptions de la nation et de la République, qu'elles sous-tendent, sont plurielles. Il existe la France certes, mais aussi des France. Comment incarner cette diversité sans la dénaturer ? Le commissaire Maigret, disait-on récemment, est le véritable ministre de l'identité française. Or, voici qu'à présent ces thèmes surgissent au coeur même de la mondialisation. Si l'identité s'est rêvée nationale au XIXe siècle, puis découverte régionale au siècle suivant, chacun d'entre nous est désormais porteur d'identités multiples, de moins en moins réductibles à la couleur du drapeau. Que faut-il attendre de la mutation des identités collectives ? Choc ou enrichissement ? Ouverture pacifiée ou confrontation ? C'est en explorant les systèmes de représentation symbolique du passé proche - ici et ailleurs, en Afrique du Nord ou dans l'ancien empire soviétique notamment - que ce nouveau cours public alimentera le débat d'idées. Marc Gontard Président de l'université Rennes 2 Jean-Yves Andrieux Professeur d'histoire de l'architecture
Demain : laïcité ou barbarie
Dans les années 70, la France bousculée par la crise de l'Etat-providence et un fort individualisme voit renaître de très anciens groupes d'appartenance. L'individu, isolé et fragilisé, se retranche dans des communautés qui demandent la reconnaissance de leur identité et des droits spécifiques : on est breton, basque, musulman...
Parallèlement, on assiste à un retour aux pratiques sectaires et irrationnelles : le vide laissé par les religions traditionnelles et les idéologies est comblé par les sectes, les religions exotiques. Dans ce contexte d'extinction du moi au profit du nous communautaire, la laïcité perd de sa substance et le communautarisme barbare s'étend. A l'origine du débat actuel sur la laïcité, ces deux phénomènes mettent aujourd'hui en danger démocratie et Etat de droit français.